COURRIER DES LECTEURS

     Ce site est de présentation austère. Il est essentiellement textuel. Ce choix présente l'avantage d'alléger les temps de connexions, mais, en contrepartie, l'inconvénient de renoncer, au moins dans un premier temps, aux possibilités d'illustrations graphiques offertes par la Toile.

     Dans son esprit, cette page se veut une sorte de relai des activités critiques du Bulletin des Amis d'André Gide. Il serait heureux que toute nouvelle publication relative à l'écrivain (livre ou article, publié en langue française ou étrangère) soit signalée par un courrier adressé à l'Atelier André Gide. La nouvelle référence sera intégrée à la rubrique « Actualité critique », et retransmise au B.A.A.G.

     Le courrier et les réponses qu'il entraîne sont reproduits sur cette page dans l'ordre chronologique d'arrivée, les messages les plus récents prennent donc place en fin de liste. Les correspondants voudront bien indiquer, dans leur message, s'ils autorisent, ou non, la publication de leur nom, et de leur adresse électronique, en accompagnement de leur message. L'absence d'indication précise de leur part vaudrait acceptation implicite de la publication. Les réponses se feront naturellement en français.

Toute suggestion pour l'enrichissement du site sera la bienvenue.

Recherches de citations   

   

     Il est envisageable qu'une partie du courrier soit constituée par une sorte d'Argus de recherches relatives à l'oeuvre de Gide. En particulier, nombre de citations peuvent êre détectées rapidement par des moyens informatiques. La liste des textes que nous sommes en mesure d'interroger informatiquement s'établit comme suit :

1.-- les oeuvres intégrées dans la base Frantext  : voir à ce sujet la rubrique « Autres sites » :

-- Romans, « Bibliothèque de la Pléiade ».

-- Journal 1889-1938, t.I (« Bibliothèque de la Pléiade », édition 1951).

-- Journal 1939-1949, Souvenirs [Si le grain ne meurt, Souvenirs de la cour d'assises, Voyage au Congo, Le Retour du Tchad, Feuillets d'automne, Et nunc manet in te, Ainsi soit-il], t.II (« Bibliothèque de la Pléiade », édition 1954).

ainsi que :

-- Saül  (éd. des OEuvres complètes, t. II, Gallimard, 1933).

-- Correspondance Claudel-Gide  (éd. R. Mallet, Gallimard, 1949).

-- Correspondance Gide-Valéry  (éd. Gallimard, 1955).

-- Martin du Gard (Roger), Notes sur André Gide  (éd. Gallimard, Pléiade). [Note : à la rubrique auteur, demander : Gard].

2.-- Autres ressources disponibles à l'extérieur de Frantext  :

Attendu que
Charles-Louis Philippe
Corydon
Découvrons Henri Michaux
Dostoïevski
Feuilles d'automne
Incidences
Journal des Faux-Monnayeurs
L'Affaire Redureau
, suivie de Faits divers
La Séquestrée de Poitiers
Lettres à Angèle
Littérature engagée
Montaigne
Notes sur Chopin
Nouveaux Prétextes
Prétextes
Retour de l'U.R.S.S
. et Retouches
Souvenirs de la Cour d'Assises

Courrier  : P.mercier@sheffield.ac.uk

Archives du courrier

M. Kris PEETERS, de l'Université d'Anvers, [fte.peeters.k@ALPHA.UFSIA.AC.BE] nous signale la parution de son article :

-- PEETERS (Kris), « Un. Deux. Trois. La construction du discours et le discours de la construction : lecture(s) de L'Immoraliste », dans : Elseneur, Presses de l'Université de Caen, n° 11 (1996), pp. 129-152.

et indique que cette étude est accessible sur la Toile à l'adresse suivante :

http://www.ufsia.ac.be/~kpeeters/Immoraliste.htm

22/10/1997.-- De Mme Carla Milani Damião <cabide@art.com.br>  :

     I'm studying the relationship between Gide and Walter Benjamin. In 1928, Benjamin did an interview with Gide. There was a man called Pierre Bertaux with Gide. I would like to know if it is possible to obtain more informations about him.Thank you very much,Carla Milani Damião.

Réponse :

Voir, à propos de son père :
-- Correspondance avec Félix Bertaux (83 l. 1911-1950), éd. Claude Foucart, Lyon : Centre d'Études Gidiennes, 1995, 160 pp., 90 F.

Et surtout :

-- Pierre Bertaux, « Un étudiant français à Berlin (hiver 1927-1928), Revue d'Allemagne, avril-juin 1982, pp. 337-350.

-- Notice nécrologique de Pierre Bertaux (8 octobre 1907-13 août 1986), professeur de littérature allemande dans une université parisienne, dans le BAAG, n°76, octobre 1987, p. 106.

Bien à vous

D. Durosay

     3/11/1997.-- De M. Philippe BRIN <PHB31@aol.com>

     Cher Monsieur, Tout d'abord félicitations pour l'Atelier André Gide, intéressant complément au BAAG. Citée dans la préface du livre de José Antonio del Moral "Comment voir une Corrida", cette phrase de Gide : "dans toutes les corridas de toros on rencontre cinq ou six petits malins qui regardent de haut et avec du mépris des milliers d'idiots.N'en faites pas cas." Pouvez-vous m'aider à identifier l'ouvrage dont est extrait ce conseil ? Merci d'avance, Meilleurs sentiments.

Réponse :

Merci de votre message et de vos encouragements. En ce qui concerne la "citation" sur laquelle vous vous interrogez, nous avons procédé par informatique à 2 interrogations indicielles (sur le mot-clef : corrida)
1) d'une part dans les ressources de Frantext (les volumes de la Pléiade : Romans, Journal t. et II, éd. 1954, Corr. Valéry, Corr. Claudel). Résultat : 1 occurrence :
GIDE.A / THESEE / 1946, Romans, Pléiade, page 1423 :

"Ariane, la fille aînée, assise à droite de sa mère, présidait à la corrida, moins somptueusement parée que la reine et vêtue de couleurs différentes."

2) sur un certain nombre de textes critiques couvrant la majorité de ces textes : aucune occurrence.

     Il est donc possible que la citation en question se trouve dans une des nombreuses correspondances de Gide, qui ne sont pas interrogeables informatiquement. Votre question sera placée dans notre rubrique "Argus des chercheurs". Bien à vous

D. Durosay

9/11/1997 .-- De M. Florent Albrecht : Palbrecht@bplorraine.fr

Actuellement étudiant en maîtrise de Lettres Modernes, et passionné tant de l'oeuvre d'André Gide que de musique, j'ai choisi de travailler sur le sujet suivant : "André Gide et l'écriture de la musique" [sous la direction de M. Francis CLAUDON, Université de Paris-XII]. Je fais appel à tous les amoureux d'André Gide qui pourraient m'apporter d'éventuels renseignements autour de ce thème (biblio, textes critiques, correspondance inédite...). Merci à tous et à bientôt!

Réponse :

Vous avez remarqué, dans nos pages de bibliographies critiques, la thèse récente de Joachim SISTIG, André Gide. Die Rolle der Musik in Leben und Werk. Essen : Die Blau Eule, 1994, 456 pp.

Voir aussi :

-- Roger DELAGE, « André Gide et la musique », BAAG , n°39, juillet 1978, pp. 13-28.

-- le n° spécial du B.A.A.G., n°85, 65 F, consacré à « Gide et la musique », avec notamment des articles de : Patrick Pollard, « Sit Tityrus Orpheus : Gide et la musique », pp. 17-64, et de Bernard Métayer, « Gide et Chopin », pp. 65-91.

D. Durosay

22/3/1998.-- De Mlle Aniyan <aniyan@infonie.fr> :

Bravo! enfin des critiques disponibles sur le web!

Paludes est au programme de Licence de lettres modernes à Nanterre. Pourquoi ne pas mettre dès aujourd'hui les articles du BAAG concernant cette oeuvre?

Merci, bon courage ! -- Annie

Réponse :

     Bien sûr, Paludes figurera dans les « Dossiers de presse » de l'atag. Ce n'est qu'une question de temps. Il nous a fallu établir des priorités, mais nous comptons aussi avec les opportunités. Votre suggestion en est une. Cependant l'avancement de la numérisation prend du temps ; cet exercice repose sur le volontariat bénévole ; et des suggestions comme la vôtre seraient satisfaites plus rapidement si elles parvenaient en début d'année universitaire.

     Par ailleurs, à propos de textes critiques, nous envisageons de mettre en ligne, à l'avenir, quelques articles thématiques publiés au fil des années dans le BAAG. Il y faudra l'accord des auteurs, et la procédure prendra du temps.

     Il paraîtrait envisageable, également, de mettre en ligne quelques travaux d'étudiants sélectionnés. Les propositions sont attendues.

Bien à vous

D. Durosay

16/04/1998.-- De M. Frédéric CONSTANT <djimm@yahoo.com>, F. 93800 Epinay-sur-Seine :

Ma question est la suivante :

Est-ce que l'extrait suivant est à attribuer à André Gide ? : "Si je reconnais dans l'oeuvre de Chopin une inspiration, un jaillissement polonais, il me plaît de reconnaître également à cette étoffe première une coupe, une façon française".

 

2/6/1998.-- Même question de la part de M. Marty < Marty.II@wanadoo.fr>.

Réponse :

Ce texte figure dans la « Dédicace » des Notes sur Chopin.

Bien à vous

D. Durosay

21/7/1998. -- De M. Salom <daniel.salom@hol.fr> :

Serait-il possible que les soutenances de thèses sur Gide soient annoncées sur Internet ? Les annonces faites dans le BAAG souvent trop tardives. Peut-être serait-il possible également d'annoncer à l'avance tout ce qui concerne notre auteur.

Réponse :

Nous ne demandons pas mieux que de devancer l'événement, mais encore faut-il que les informations nous soient transmises en temps utile. Nous sommes prêts à ouvrir une rubrique « Travaux universitaires », où seraient regroupées toutes informations concernant thèses et mémoires de maîtrise, en préparation ou soutenues, sur André Gide.

D. Durosay

8/9/1998.-- De M. Stéphane Massonet < smassone@vub.ac.be>, B.-- Bruxelles.

Je désire obtenir des informations supplémentaires sur les relations quelque peu difficiles d'André Gide avec Roger Caillois. Suite à une thèse sur ce dernier, j'ai trouvé un manuscrit sur le thème du déluge, rédigé par Caillois vers 1936. Il s'agit d'une étude de mythologie comparée qui aurait dû paraître dans la collection de la Pléiade chez Gallimard. Dans la Correspondance Caillois - Paulhan et dans sa biographie de Roger Caillois, Odile Felgine laisse entendre que ce serait suite à un veto de Gide que ce projet du volume sur les myhtes (dont le déluge forme un des chapitres et dont l'ensemble aurait été dirigé par Caillois) ne fut pas publié. Gide ne pouvait accepter la manière dont Caillois ramène le christianisme à un mythe parmi d'autres.

     Ce différend explique l'hostilité que Caillois n'a cessé de proférer contre Gide, notamment dans sa préface aux OEuvres complètes de Saint Exupéry (partiellement censurée dans sa version pour la Pléiade, mais restituée entièrement dans Rencontres, PUF, 1979).

     Je découvre sur votre site l'existence d'une note critique rédigée Caillois sur le Thésée de Gide en 1946, et désirais savoir si vous pouvez m'indiquer d'autres pistes. Je cherche une mention éventuelle du refus de Gide au sein du comité de lecture de Gallimard concernant ce volume sur les mythes ou une correspondance dans laquelle Gide fait état de ces difficultés avec Caillois durant ces années, entre 1936 et 1938.

Réponse :

     Le seul fait précis dont nous puissions faire état, après consultation de la Correspondance générale de Gide publiée par Cl. Martin (il ne s'agit, rappelons-le, que d'un inventaire) est l'existence d'un seule lettre de Caillois à Gide, du 19/07/1946, déposée à la Bibliothèque Littéraire Jacques Doucet de Paris. Il est évident que d'autres lettres sont encore en attente dans les archives privées -- dont nous n'avons pas connaissance.

     Pour votre amusement, nous avons mis en ligne le compte rendu deThésée auquel vous faites allusion -- un éreintement qui confirme à distance l'animosité de Caillois.

     Votre interlocuteur désigné ne serait-il pas l'éditeur de la Correspondance Caillois - Paulhan que vous mentionnez ? Quant aux correspondances de Gide avec Gallimard, elles appelleraient des recherches dans les archives de l'éditeur. Elles y sont disséminées dans un assez grand nombre de dossiers. Cependant, à cette date, Gide ne nous paraît plus avoir le rôle décisif qu'il avait encore dans les années 20, sur un plan éditorial, lorsqu'il pilotait, par exemple, l'édition des traductions françaises de Conrad.

     Appel aux lecteurs de l'Atag, pour le cas où ils pourraient vous éclairer davantage.

D. Durosay

26/10/1998.-- De Mme Sabine Wyckaert :

     Dans le cadre d'une traduction du russe vers le français, je dois retrouver une citation de Gide. J'aimerais en avoir l'intitulé exact et les références bibliographiques.

     Cette citation dit en substance : « Faites confiance à celui qui cherche la vérité, pas à celui qui l'a déjà trouvée ».

Réponse :

     L'imprécision de la citation rend la recherche moins instantanée qu'elle pourrait être avec les moyens informatiques. Toutefois, une interrogation sur le mot-clef « vérité » (très productive dans le cas de Gide), permet de retrouver la citation recherchée dans Ainsi soit-il (Journal 1939-1949, Souvenirs, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », 1954, p. 1233) :

     « [...] Je sais qu'aujourd'hui certains cherchent en tâtonnant et ne savent plus à qui se fier ; à ceux-là je viens dire : croyez ceux qui cherchent la vérité, doutez de ceux qui la trouvent ; doutez de tout, mais ne doutez pas de vous-même. »

D. Durosay

17/11/1998.-- De Mlle Rosemary Yeoland <ryeoland@trump.net.au>, Australie :

     Etudiante à l'université de Tasmanie en Australie, je vais faire un mémoire sur l'usage de la musique comme symbolisme dans les oeuvres de Gide. Je viens de recevoir une copie de Andre Gide : Die Rolle der Musik in Leben und Werk de Joachim Sistig. Or, je ne parle pas l'allemand. Est-ce qu'il y a une traduction francaise ou anglaise de ce livre (partielle ou totale) ?

Réponse :

      Il n'existe pas, à notre connaissance, de traduction française du livre de J. Sistig.

     Si vous vous reportez un peu plus haut dans notre rubrique "Courrier des lecteurs", vous trouverez une intervention de Florent Albrecht, étudiant français ayant travaillé sur Gide et la musique, ainsi que son adresse de mel, de sorte que vous pourriez entrer en contact avec lui.

D. Durosay

21/12/98.-- DeStephanie K. T. Miller : < a9814148@ctclab.ufsc.br> :

     Je m'appelle Laura Teixeira Miller et je suis étudiante en maîtrise de Lettres Modernes - Critique Littéraire. J'ai choisi de travailler sur le sujet suivant : « André Gide et la critique littéraire : aspects de la réception critique de son oeuvre au Brésil » (sous la direction du Professeur Docteur Maria Marta Laus Pereira Oliveira, Université Fédérale de Santa Catarina - Brésil).

     J'ai décidé de travailler sur les documents critiques écrits pendant les années 40 et 50, période très riche en publications sur Gide au Brésil.

     Mais, tout ce qui porte sur l'oeuvre gidienne est susceptible d'intérêt pour ma recherche.

     Ainsi, je fais appel à tous les passionnés de l'oeuvre d'André Gide qui pourraient m'apporter sur ce sujet des renseignements sur cette époque ou d'autres vis-à-vis de la critique française.(Les réponses peuvent être en français ou en anglais).

     Merci d'avance à tous.

Laura Miller

Réponse :

     L'Atag va prochainement mettre en ligne un index cumulé des sujets traités dans le BAAG entre 1982 et 1997. Il est probable que vous y trouverez matière pour votre sujet, du moins en ce qui concerne la critique française.

     Par ailleurs, pourquoi ne pas proposer votre message à la liste de discussion Gidenet : < vantuyl@virtu.sar.usf.edu > ?

D. Durosay

21/2/1999.-- De Rebecca Pesce <triplefish@iol.it>

Monsieur, je suis en train de faire une thèse à l'université, sur l'importance et la valeur de la FERVEUR dans 4 oeuvres de Gide: _Paludes_, _Les Nourritures terrestres_, _Le Prométhée mal enchainé_ et _l'Immoraliste_. Croyez-vous qu'on peut considérer ce thème l'instrument principal de Gide pour se délivrer? Est-il dans chaque oeuvre masqué sous forme respectivement d'ironie, joie infinie, acte libre et maladie/recherche?Pensez-vous qu'il est juste d'analyser le problème de ce coté? Y a-t-il une bibliographie conseillée à ce sujet?

Pardonnez-moi si les question sont plusieurs, mais je serais vraiment hereuse de recevoir votre reponse. BRAVI! L'atelier est merveilleux et très utile!

merci beaucoup... Rebecca Pesce

Réponse :

Mademoiselle,

il est difficile, à distance, de suivre le cheminement qui conduit un chercheur à s'investir dans un certain sujet. Lui seul, à vrai dire, en perçoit les tenants et aboutissants qu'il développera dans son travail. Nous ne pouvons d'ailleurs songer à nous substituer à un directeur de travaux, dont la fonction est précisément de répondre à ce type de questions, et à qui vous avez exposé longuement vos raisons.

Notre ambition est d'offrir des instruments de recherche et de réflexion, mais non de répondre à toutes les questions personnelles que pose l'oeuvre de Gide. Car, dans ce cas, notre temps n'y suffirait pas. L'index cumulé des articles du BAAG, maintenant en ligne, ne donne rien au mot "ferveur". Il faut donc se reporter aux bibliographies relatives aux différentes oeuvres. Pour des recherches plus approfondies, interroger la Bibliographie du MLA, et la base de données Frantext, par mots-clefs.

Pour en revenir d'un mot à votre sujet, il ne me semble pas que la ferveur soit "l'instrument", comme vous le dites, de la libération de Gide, mais sa manifestation -- et un peu forcée.

Je vous propose de placer les informations relatives à votre travail dans notre rubrique "Travaux universitaires". Prenez modèle des informations qui y figurent déjà, et nous ajouterons celles qui vous concernent. Il les faut précises, pour qu'elles aient une utilité.

Bien à vous

D. Durosay

7/33/1999.&emdash; De Maryse SIAGE, <carlo@netquasar.com>, Italie :

Chers amis d'André Gide,

Je suis une étudiante italienne, je viens de lire le livre de La Porte étroite  d'André Gide; je voudrais quelque commentaire ou critique de l'oeuvre pour me préparer à un examen sur cette oeuvre. Si c'est possible, je voudrais aussi un résumé. C'est très urgent. Mon e.mail est: carlo@netquasar.com

Merci d'avance.

Réponse :

     Notre ambition n'est pas de fournir un service à la demande, et sur mesure. Nous ne remplaçons pas le travail ou la recherche personnels. Nous nous bornons à proposer des outils pour cette recherche. Un résumé pourrait avoir son utilité, mais certainement pas pour la préparation d'un examen, où il ne ferait que faciliter une connaissance superficielle de l'oeuvre.

     Quant aux lectures critiques, nous ne pouvons que renvoyer à notre rubrique de bibliographie, en suivant le cheminement :

-- sur la page d'accueil : « Bibliographies critiques »

-- puis « Etudes critiques sur des oeuvres particulières » 

-- et sur cette page, retrouver La Porte étroite.

En outre, nous vous rappelons que vous disposez sur l'ATAG :

-- dans notre « Bibliothèque électronique », d'une Table générale des « Dossiers de presse » republiés dans le BAAG. Plusieurs articles sur la P.E. y sont déjà reproduits. Le dossier est en cours de constitution.

-- et d'un « Index cumulé, par sujets, des articles parus dans le BAAG, entre 1968 et 1997 », qui pourrait vous fournir quelques pistes.

Bien à vous

30/3/1999.-- De M. Robert Will <willr@ramincorp.com>

Dear Sir:

My knowledge of the French language is rather poor, so I hope you will bear with me on this. I am seeking the source of the following quotation which has been attributed to Andre Gide: "One doesn't discover new lands without consenting to lose sight of the shore for a very long time."

This quotation has been printed in many places in English, attributed to Gide but never with a source provided. I would like to confirm that Gide did, in fact, say this and to ascertain the exact source of this quotation.

If you would be so kind, please provide the exact quotation, in French, and the source of the quotation.

Thank you very much.

Dr. Robert N. Will

 

Réponse :

     Votre citation figure dans _ Les Faux-Monnayeurs _, au chapitre 14 de la IIIe partie, édition Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, p. 1214, ou éd. Folio, Gallimard, p. 493. Dans la bouche d'Édouard, le romancier, ce propos s'adresse à Bernard Profitendieu, adolescent en pleine formation intellectuelle et morale.

     « -- J'ai souvent pensé, interrompit Édouard, qu'en art, et en littérature en particulier, ceux-là seuls comptent qui se lancent vers l'inconnu. On ne découvre pas de terre nouvelle sans consentir à perdre de vue, d'abord et longtemps, tout rivage. Mais nos écrivains craignent le large; ce ne sont que des côtoyeurs. »

Bien à vous.

D. Durosay

30/3/1999/-- De Kimberly van Noort <vannoort@uta.edu> :

I'm looking for information about whether or not Gide read Joyce -- notations in his Journal, other documents, etc. Any hints would be most appreciated! Thanks.

Kimberly P. van Noort, Ph.D.
Assistant Professor of French
Department of Foreign Languages
PO Box 19557
University of Texas at Arlington
Arlington, TX 76019

Réponse :

     Avez-vous pris la peine de consulter notre récent Index cumulé  du BAAG ? Si oui, vous y auriez relevé ceci :

-- David STEEL : Gide et Joyce. Bilan pour un centenaire. (BAAG, N° 56, octobre 1982, p. 467-480).

     Par ailleurs, une interrogation sur textes numérisés donne les résultats suivants dans :

-- Attendu que : chap. XVI et XVII, plusieurs occurrences.
-- Michaux : 1 occurrence.
-- Dostoïevsky, V : 1 occurrence.
-- ARTHUR RIMBAUD des Feuillets d'automne : 1 occurrence.

     Quant aux citations du Journal, tout lecteur courageux dispose de l'index, ainsi que pour les correspondances publiées...

    Sans examen approfondi, on peut donc conclure immédiatement que Gide a bien lu Joyce.

Bien à vous.

D. Durosay

1/4/1999.-- De MICHEL SERPINET <noire@club-internet.fr> :

     Pourriez vous me préciser la religion de Mme RONDEAUX Juliette, ayant lu dans des biographies différentes que la mère d'A. Gide était protestante (André MAUROIS), puis catholique pratiquante dans l'encyclopédie UNIVERSALIS, puis sur votre site qu'elle était issue d'une famille anciennement catholique dont seules les femmes seraient " ferventes et rigoureuses " protestantes . Lorsqu'on connait l'importance de la dualité des religions dans ses écrits permettez moi d'être impatiente de connaître la réponse. Merci à bientôt.

Réponse :

     Quoiqu'il ne soit pas dans nos usages de répondre à des messages non clairement signés -- car comment répondre à Madame ou à Monsieur ? -- voici quelques éléments d'information :

     Il n'y a aucune ambiguïté quant à la formation protestante, dans sa version la plus puritaine, de Gide, de ses parents, de ses oncles, tantes, et cousins les plus proches. Tout ce monde gravite autour du temple protestant de Rouen pour les Rondeaux, de la chapelle du Luxemboug pour André Gide et sa mère. Son précepteur (de 1885 à 1889), Elie Allégret, deviendra pasteur missionnaire. Pour de plus amples informations , je vous renvoie à la toute récente et excellente biographie de Claude Martin (chez Fayard), et à la Correspondance André Gide-Elie Allégret, que nous avons fait paraître chez Gallimard, l'an dernier, sous le titre : L'Enfance de l'Art. Le mariage de Gide aura lieu au temple d'Étretat, en 1895.

     Cependant, il est exact qu'on trouve des traces marginales de catholicisme dans l'entourage : un seul oncle de Gide fait exception à la règle familiale, mais c'est une bête curieuse. Et il est également vrai qu'en remontant à plusieurs générations on peut trouver des catholiques du côté maternel exclusivement. Car du côté paternel, ce sont des huguenots purs et durs, en communion de pensée avec le Désert cévenol.

     La liberté de pensée de Gide, son goût de l'examen critique, découlent incontestablement de cette première empreinte religieuse, quand bien même il se sera éloigné de ce qu'on appelle comunément la foi ; la divergence deviendra manifeste après la première guerre mondiale. Par ailleurs, comment ignorer ce qui saute aux yeux : l'empreinte du protestantisme dans ses fictions, dans Les Faux-Monnayeurs, dans La Symphonie pastorale ?

Bien à vous

D. Durosay

27/4/1999.-- de Catherine Paquet , <y.s.o@skynet.be> :

    J'effectue un dipôme en littérature à l'U.C.L en Belgique. J'ai 33 ans et le but de ce diplôme est ma passion de la littérature. Dans le cadre d'un cours intitulé "Psychanalyse et littérature", je suis à la recherche d'explications sur ce qui peut être la construction métapsychologique dans la structure de GIDE ainsi que de la question de l'amour des femmes, par ex. l'amour pour sa mère, sa femme Madeleine etc... et aussi du rapport avec sa tante, peut-être considéré comme sa 2ème mère?

     Pourriez-vous si cela est possible por vous de me donner des pistes derecherche dans ce domaine ? Cela me serait très précieux.

Réponse :

     Commencer par J. Delay ; puis l'article de J. Lacan ; celui de D. Steel, « Gide et Freud », R.H.L.F., janvier-février 1977, pp. 48-74 ; les ouvrages de Jean-Marie Jadin, de Catherine Millot, de Naomi Segal, la Correspondance avec sa mère, et la Correspondance avec Élie Allégret., et pour des recherches plus pointues  : voir notre Index cumulé du BAAG, à l'article « Femme » (article de S. Fautrier), ainsi que l' Annotated Bibliography of Criticism on André Gide 1973-1988  de Catharine S. BROSMAN.

     Bien à vous  

     D. Durosay   

4/5/199.-- De Dominique Lemassson <lemccc@club-internet.fr> :

     « Je recherche de quel ouvrage d'André Gide est tirée la citation suivante : "Il est bien des choses qui ne paraissent impossibles que tant que l'on ne les a pas tentées."

     Merci de votre aide. »

Réponse :

     Cette citation est extraite de Si le grain ne meurt, Ière partie, chap. 3, éd. Pléiade, p. 409, ou Folio, 1981, p. 90. L'aphorisme conclut le récit d'un pugilat dans le jardin du Luxembourg, au cours duquel l'élève timoré de l'École alsacienne l'emporta, -- contre toute attente.

     D. Durosay 

7/7/1999.-- De Candice Martin < can10m@yahoo.fr> :

     Je m'appelle Candice et j'habite en Suisse. Je voudrai savoir où je peux trouver une phrase de Gide où il dit que le bonheur est dans le don et non pas dans la possession.

Réponse :

     La citation que vous recherchez est la suivante :

     « Quand nous aurons compris que le secret du bonheur n' est pas dans la possession mais dans le don, en faisant des heureux autour de nous, nous serons plus heureux nous-mêmes. »

JOURNAL, de Gide, 2 janvier 1928, dans Journal 1889-1939, p. 868 ou t. II, éd. M. Sagaert, 1996, p. 67.

     Dans un esprit tout semblable, voir aussi le développement des Nouvelles Nourritures :

     « C'est de don qu'est fait le bonheur, et la mort ne me retirera des mains pas grand-chose. »

     LES NOUVELLES NOURRITURES , LIVRE PREMIER,1935, dans Romans, Pléiade, p. 269.

     Bien à vous.

     D. Durosay 

7/7/1999.-- De Marie-Françoise Vandenberghe <e.maeyens@arcadis.be> :

     Bonjour,

     Je viens de visiter votre site (au départ du site Gallimard).

     Outre mon intérêt pour l'oeuvre de Gide en général, j'ai fait des recherches, il y a quelques années, sur ses relations avec le couple Raymond et Dorothy Bussy, avec le peintre Zoum Walter (et sa famille, originaire de Bruxelles). En outre, il existe un catalogue à la Bibliothèque Royale (catalogue d'une ancienne exposition sur Gide) sur la présence de Gide en Belgique (dans ses relations avec la Petite Dame, avec les peintres ci-dessus, etc. Il y a là un réseau intellectuel (et international) assez fascinant (et ils ne disposaient pas d'internet pour communiquer).

     Cet été, je suis passée à Cuverville. Le guide mentionnait que Gide serait enterré dans le cimetière autour de l'église de Cuverville... Je n'en ai pas trouvé de trace.

Réponse :

     Chère Madame,

     Je vous remercie de votre message sur les relations de Gide avec le milieu intellectuel belge. Ces faits sont connus des spécialistes (relations avec les Van Rysselberghe, les époux Walter, et les époux Bussy (Simon et non Raymond ; la correspondance avec Dorothy a été publiée en 3 volumes, voir notre rubrique bibliographique : "Correspondances"), ainsi que le catalogue de l'exposition dont vous parlez. Ces questions ont été à plusieurs reprises traitées dans le BAAG. Vous trouverrez les articles en question dans l'« index cumulé du BAAG », qui figure sur notre site, aux différents mots-clés. Vous pouvez acquérir ces numéros peuvent être acquis, en s'adressant à l'adresse indiquée pour les commandes.

     Quant à la question posée relative à la tombe de Gide, je peux vous assurer que votre guide ne mentait pas, et confirmer que la tombe en question se trouve bien dans le petit cimetière de Cuverville, à côté de trois autres de même apparence, celle de Madeleine Gide et des époux Drouin. Il s'agit d'une dalle en pierre blanche, de facture très sobre.

Bien à vous.

  D. Durosay 

5/9/1999.-- De Ivory Moss <i-moss@neiu.edu> :

Je fais des recherches sur Josephine Baker. J'ai lu dans une revue francaise qu'après l'arrivée et le premier succès de Josephine Baker à Paris, Gide a écrit un poème au sujet de La Baker. J'ai cherché ce poème, mais sans succès. Est-ce que c'est possible de trouver une copie de ce poème, et je me demande aussi si Gide a fait des commentaires sur Josephine Baker pendant cette époque ? Je serais très reconnaissant si vous pouvez m'aider en cette matière. Merci d'avance.

Avec mes sentiments les plus distingués.

Réponse :

  Aucune réponse d'après notre interrogation informatique des textes numérisés (dont la liste figure en tête de cette page). Il est toutefois possible que le nom de Joséphine Baker soit mentionné au détour d'une lettre... Toutefois, il est peu probable que l'information dont vous disposez soit exacte et fiable. En effet, Gide a très tôt abandonné la poésie en vers, qui constitue un secteur mineur de son oeuvre. Nous aurions tendance à vous conseiller de voir plutôt du côté d'un poète contemporain et de Gide et de J. Baker : Jean Cocteau.

Bien à vous

D. Durosay 

6/8/199.-- De Nathalie pilette" <n_pilette@excite.fr> :

     Je suis étudiante à l'université de Lille Charles de Gaulle, et je prépare un mémoire de maîtrise en lettres modernes qui porte sur les voyages de l'au-delà. Dans mon corpus, ma directrice de recherche, Madame Anne Ducrey, a mentionné "le voyage d'Urien" d'André Gide. Hélas, je n'arrive pas à me le procurer. Pourriez-vous m'indiquer les références d'une collection qui l'édite encore, d'une part; d'autre part, pourriez-vous, s'il vous plaît, m'indiquer une bibliographie.

Réponse :

     Le texte du Voyage d'Urien figure à tout le moins dans le volume des Romans de Gide dans la « Bibliothèque de la Pléiade », pp. 15-67. Peut-être existe-t-il encore dans une « Collection blanche » ; pour s'en assurer, consulter le volume des Livres en langue française disponibles en librairie (cet ouvrage de référence doit figurer dans toutes les bibliothèques ; demander sa consultation au bibliothécaire. Nombre de libraires le possèdent évidemment, ainsi de la FNAC : voir à l'accueil).

     Quant à la bibliographie, nous n'avons ni le désir, ni le loisir de nous substituer à un directeur de recherches, dont la fonction est précisément de piloter l'étudiant dans le maquis bibliographique, s'il existe en fonction du sujet retenu, ce qui n'est pas toujours le cas, lorsque le sujet est neuf.

     Le travail que vous entreprenez suppose que vous vous familiarisiez avec la recherche bibliographique. Voici quelques conseils, qui aideront à votre démarrage :

-- le premier raccourci consiste à consulter l' Annotated Bibliography of Criticism on André Gide 1973-1988  de Catharine S. BROSMAN, qui regroupe et commente avec pertinence les articles parus sur les différentes oeuvres de Gide durant la période indiquée

-- pour la suite, consulter la bibliographie de la revue américaine MLA. Les bibliothèques universitaires possèdent généralement le CD-Rom (plus rarement l'abonnement en ligne) recensant les articles parus durant les vingt dernières années. L'interrogation se fait par mots-clefs : en l'occurrence, "Gide" et "Voyage d'Urien". Vous recevrez, au terme de l'interrogation, la liste des articles croisant ces deux termes.

-- A défaut, vous devriez consulter les grandes bibliographies, française et étrangères, qui font le même travail, sur papier : P. Rancoeur, O. Klapp, French Bibliography. Toutes publient un volume par année de production; il est conseillé de progresser en marche arrière, de façon à consulter les années les plus récentes. Là encore, ces ouvrages (l'un ou l'autre) se trouvent dans les bibliothèques universitaires.

-- consulter l'index du BAAG (Bulletin des Amis d'André Gide), qui est en ligne sur l'atag. Vous y relèverez 3 articles directement concernés, dans les n° 50, 53, 112. Le BAAG doit se trouver dans toutes les bibliothèques universitaires dignes de ce nom. Si tel n'était aps le cas, vous pourriez vous en étonner auprès du responsable des achats de l'organisme en question.

-- pour une mise en place de l'ouvrage dans la production de Gide, entrer par des ouvrages généraux, comme celui de G. Brée, ou la biographie récente de Cl. Martin. Les références de ces ouvrages figurent dans l'une ou l'autre des bibliographies de l'atag.

Bien à vous

24/8/1999.-- De Jean-Luc Guilmot < jeanluc.guilmot@ping.be> :

Cher Monsieur,

Je cherche à localiser la citation suivante d'André Gide : "Une pas assez constante pensée de la mort n'a donné pas assez de prix au plus petit instant de ta vie". Pouvez-vous m'aider ? D'avance merci !

Réponse :

Cher Monsieur,      

Cette citation se trouve dans LES NOURRITURES TERRESTRES , Second livre, Romans, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », page 172.

Bien à vous

D. Durosay

29/9/1999.-- De Elisa Santalena <0554490813@iol.it> :

     Je voudrais savoir si, pour les autres livres de Gide, il est prévu de faire des pages de résumés et concordances, comme vous en avez fait pour L'Immoraliste , si oui quand.

     Je vous remercie à l'avance et espère recevoir des nouvelles au plus tôt.

Elisa Santalena

Réponse :

     Oui, nous avons l'intention de développer dans les mois à venir résumés et concordances concernant les livres capitaux de Gide. Il ne nous est pas possible de préciser des dates, puisque un tel travail, considérable, demandera du temps, et des collaborations.

D. Durosay

10/5/2000 : de Mme Delphine FOBERT" <d.fobert@free.fr> :

     Tout d'abord, mes félicitations pour la conception de votre site. Complet et intelligent, c'est à ce jour le meilleur site qu'il m'ait été donné de visiter sur la Toile.

     Fervente lectrice et admiratrice de Gide, je ne parviens cependant plus à retrouver ce texte de Gide où s'élabore une savante distinction entre l'usage du "par contre" et celui du "en revanche".

     Pourriez-vous m'aider à retrouver cet extrait ?

     En vous remerciant, veuillez agréer, monsieur, l'assurance de mes sentiments les meilleurs.

D.Fobert.

Réponse :

     On rencontre une première allusion fugitive, dans le Journal, du 14 juin 1941 (Pléiade, éd. 1949, p. 79, et éd. Martine Sagaert, 1997, t. II, p. 764). Mais c'est surtout dans le IXe Interview imaginaire [Le Figaro, 3 janvier 1942, repris dans Attendu que, et maintenant dans Essais critiques, Pléiade, éd. Pierre Masson, p. 354] que la savante distinction est discutée :

« Lui. -- Votre sourire m'encourage à vous demander : vous avez dit tout à l'heure : " par contre " ?

Moi. -- Je sais bien que Voltaire et Littré proscrivent cette locution ; mais " en revanche " et " en compensation ", formules de remplacement que Littré propose, ne me paraissent pas toujours convenables, et singulièrement pas dans la phrase où mon " par contre " était relevé par vous ; convenables non plus dans aucun cas où l'on pourrait ajouter " hélas ! ". Trouveriez-vous décent qu'une femme vous dise : " Oui, mon frère et mon mari sont revenus saufs de la guerre ; en revanche j'y ai perdu mes deux fils " ? ou : " la moisson n'a pas été mauvaise, mais en compensation toutes les pommes de terre ont pourri " ?

Lui. -- Il n'y a qu'à retourner la phrase et garder le meilleur pour la fin : " les pommes de terre ont pourri, mais en revanche la moisson n'est pas mauvaise ". Que notre langue même force le Français à considérer les choses du point de vue le plus avantageux, cela n'est pas désagréable.

Moi. -- Mais peut parfois jouer de vilains tours. Cet " en revanche " ne me paraît guère de mise aujourd'hui. J'ai l'esprit et le coeur ainsi faits que ce n'est non plus le " en compensation " qui l'habite. " Par contre " m'est nécessaire et, me pardonne Littré, je m'y tiens. »

D.D.

[ Argus des chercheurs ]

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