L’Action française
20 septembre 1934
Bernard de Vaulx [ ?]
L’œuvre d’André Gide vue par un écrivain soviétique
On était curieux de savoir, écrit M. Henri Massis, dans la Revue Universelle, comment l’adhésion retentissante d’André Gide au bolchevisme serait saluée en U.R.S.S. Et voilà qu’un écrivain aussi représentatif qu’Ilya Ehrenbourg vient de nous renseigner. Bien entendu, il feint de voir dans l’acte d’André Gide « la capitulation de la culture tout entière. » Ce sont là propos que la littérature soviétique exige.
Cela dit, l’écrivain révolutionnaire cède le pas au critique :
Et
c’est ici que M. Ilya Ehrenbourg mérite qu’on le suive : car s’il
ne réussit pas à nous expliquer les raisons qui ont converti André Gide
au marxisme, il met au découvert les motivations profondes qui ont
pu conduire ce « solitaire né » jusqu’alors resté « son
propre interlocuteur » son « seul compagnon d’existence », à exécuter
un virage d’une ampleur si manifeste.
Le secret de cette évolution, Ilya Ehrenbourg [il manque la fin de l’article]
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