L'Echo de l'Armée

[article également publié dans La Patrie, 11 mai 1901]

 

[Anonyme]

Au Nouveau Théâtre —Le Roi Candaule, par André Gide.

 

Le symbolisme, décadisme et autres écoles en isme, qui riment richement avec dreyfusisme et qui prétendent s’opposer en art aux traditions de pureté et de clarté de notre littérature, ont de temps en temps des velléités de ressusciter.

C’est ainsi qu’au théâtre de l’Œuvre – quelle œuvre ? – avait lieu hier la première représentation du Roi Candaule, pièce fumeuse due à M. André Gide.

Le Roi Candaule servit de titre à un acte délicieux de Meilhac et Halévy. Hâtons-nous de dire que M. Gide ne s’est pas inspiré de l’esprit parisien de ses devanciers. Sa pièce est interminable et incompréhensible. Elle est jouée par M. Lugné-Poe qui s’obstine à imposer à ses auditeurs le spectacle mélancholique d’un acteur qui ne sait jamais ses rôles et bredouille d’une voie blanche et caverneuse. Le four a été complet.

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