Les Marges

 

[ANONYME]

mars 1914

On dit que les admirateurs de M. Gide sont désolés. La lecture des Caves du Vatican les a vivement déçus et ils commencent à douter de leur grand homme. Visiblement M. Gide n'était pas en train quand il a écrit ce livre, mais le malheur c'est que l'ouvrage est des plus longs. L'ironie en est extrêmement lourde, les plaisanteries fusent et ne partent pas, on devine, hélas ! Sur les lèvres de l'auteur, un sourire forcé, un peu jaune, et l'on se rappelle avec souffrance son Prométhée mal enchaîné, de redoutable mémoire. Seulement le "Prométhée" était un tout petit livre, et n'ennuyait qu'une heure…

Heureusement que M. Souday, fanatique décidé à tout, va trouver ça très beau, et nous détailler avec application les mille beautés du nouveau chef-d'œuvre.

 

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