2002-2004    

   Archives 

 

Note : Seuls les titres suivis de l'instruction Commande peuvent être acquis par l'intermédiaire de l'Association.

2004

Patrick POLLARD, Répertoire des lectures d'André Gide II: Littérature et culture de langue anglaise, 2 vol., 419 pp, ISBN 0907904025, 25 Livres Sterling. (Pour toute commande, s'adresser à: The Administrator, School of Languages, Linguistics and Culture, Birbeck College, 43 Gordon Square, London WC1H 0PD. E-mail: s.williams@bbk.ac.uk)
  "Paul Valéry - André Gide: correspondances", Frédéric Canovas (éd.) Etudes valéryennes, numéro 95 (novembre 2003), 204 pp.
2003
"Les conférences de Jacques Rivière sur André Gide" par Jean Claude in: Bulletin des Amis de Jacques Rivière et d'Alain-Fournier, n°108-109, 3e et 4e trimestres 2003.

Thomas CAZENTRE, Gide lecteur : la littérature au miroir de la lecture, Paris : éditions Kimé (diffusion Belles-Lettres), 2003, 408pp., 30 Euros.
  Hilaire MBAKOP, Normen und Grenzen der Kritik und des Engagements in den politischen Schriften von Heinrich Mann und André Gide zwischen 1923 und 1945. Diss.
Frankfurt am Main[u.a.]: Peter Lang, 2003. 185 pages. ISBN 3-631-51509-X
 

Maaike KOFFEMAN, Entre Classicisme et Modernité. La Nouvelle Revue Française dans le champ littéraire de la Belle Epoque. Rodopi, Amsterdam/New York, 2003, 294 pp. (http://www.rodopi.nl/senj.asp?BookId=Faux+239)

Claude MARTIN, André Gide. [André Gide par lui-même]. Trad. japonaise d'Akio Yoshii. Presses universitaires du Kyushu / Kyushu University Press, 2003. Prix: 3 000 yen [environs 24, 36 euros] + Frais de Port. Commande à Kyushu Daigaku Shuppankai (Kyushu University Press) 7-1-146, Hakozaki, Higashi-ku, Fukuoka 812-0053 (Japon) Fax: 00.81.92.641.0172 E-mail: kup@mocha.ocn.ne.jp (Accepte Visa, MasterCard, American Express)
  Cahiers André Gide 18: Correspondance André Gide - Aline Mayrisch, (1903-1946), éd. Pierre Masson et Cornel Meder, Paris: Gallimard, 2003, 384 pp. (cahier annuel du l'A.A.G.)
  Rue André Gide, Enquête littéraire à Paris XVe et en Union Soviétique, Adrien Le Bihan. Espelette: Ed. Cherche-bruit, 2003, 128 pp. (16 Euros, Port inclus, Europe, 18 Euros hors Europe: cherche-bruit@wanadoo.fr)
2002

André GIDE, Le Ramier. Avant-propos de Catherine Gide. Préface de Jean-Claude Perrier. Postface de David H. Walker. Paris : Gallimard, 2002, 70 pp. (9 Euros)

 
André GIDE, Hugo, hélas ! (avec une "Note par Claude Martin"). Fontfroide :Éditions Fata Morgana, 2002, 36 pp. (8 Euros)
 
André GIDE-Édouard DUCOTÉ, Correspondance (1895-1921, éd. Pierre Lachasse. Lyon : Centre d'Études Gidiennes, coll. " Gide/textes ", 2002, 364 pp. (20 Euros) [Cet ouvrage estservi aux adhérents de l'AAAG au titre de leur abonnement pour 2002]
 
Christophe DUBOILE, André Gide et André Ruyters : un dialogue partagé . Paris : L'Harmattan, 2002.
 
André Gide et l'écriture de soi : Actes du Colloque du Sénat. Textes rénis et présentés par Pierre Masson et Jean Claude. Lyon : PUL, 2002, 262 pp. (20 Euros) [Cet ouvrage est servi aux adhérents de l'AAAG au titre de leur abonnement pour 2002]
 
Gide aux Miroirs : Le roman du XXe siècle. Mélanges offerts à Alain Goulet. Presses universitaires de Caen, 2002, 28 Euros. La première partie de l'ouvrage (p. 15-143), notamment, est consacrée à « Gide : influences - œuvres - rencontres  », avec des contributions de Catharine Brosman, Mizuno Asaka, Sandra de Faultrier, Anne-Christine Faitrop, Patrick Pollard, Tom Reisen, Raymond Mahieu, Pierre Masson, Pascal Mercier, Jean Claude, David Walker, Jean-Claude Larrat,Gérard Poulouin, Pierre Lachasse et David Steel.

 

Actualités

 

 

 

 

 

 

Aline Mayrisch - Jean Schlumberger
Correspondance 1907-1946
Éditée par Pascal Mercier et Cornel Meder
Luxembourg, Publications Nationales, Imp. François Faber, [janvier] 2000, 697 p.,
1050 FLux ou 26 Euros
Georges Simenon--André Gide
Sans trop de pudeur... Correspondance (1938-1950)
suivie du « Dossier G. S. » d'André Gide
Edition établie par Benoît Denis. Préface de Dominique Fernandez.
Paris : Omnibus, coll. « Carnets », [septembre] 1999, 231 p.
85 F

|*| Commande |*|   par l'intermédiaire de l'AAAG : 70 F.    « Rien de plus insolite, de plus étrange, de plus excitant dans l'histoire littéraire francaise, que la rencontre de ces deux tempéraments : le romancier et l'homme de lettres, l'instinct et le calcul, la spontanéité et la réflexion, l'écriture lâchée, presque automatique et le style raffiné, le somnambule faisant corps avec ses personnages et l'intellectuel tirant habilement les ficelles des siens. Nous tenons là un modèle emblématique de sympathie entre les contraires... Il ne faut considérer dans leur tandem si bizarre, ni un compagnonnage intellectuel, ni une entente amicale, mais une sorte d'expérience chimique où deux corps étrangers, profitant de ce qu'ils sont mis dans la même éprouvette provisoire, font voir à nu leurs caractères respectifs. »Une expérience passionnante où les deux hommes s'interrogent et se livrent à coeur ouvert et sans trop de pudeur... » Préface de Dominique Fernandez.

 

 

André Gide Essais critiques Édition établie, présentée et annotée par Pierre Masson. Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, [juillet] 1999, 1305 p., avec table des recueils, index des titres de revue, et index des noms de personnes.

395 F jusqu'au 30/11/99, puis 445 F.

 

Pierre Herbart

Textes retrouvés Le Promeneur-Gallimard, « Le Cabinet des lettrés », 154 p., 1999,

90 FF- 13,72 Euro

Klaus Mann, André Gide et la crise de la pensée moderne traduit de l'allemand par Michel-François Demet Grasset, [avril] 1999, 340 p.

145 FF

Klaus Mann est âgé de dix-huit ans lorsqu'il se rend pour la première fois à Paris. C'est là que, grâce à une lettre de recommandation de son professeur Ernst Robert Curtius, il va faire la connaissance d'André Gide. Celui-ci vient de publier un de ses livres les plus scandaleux -- Corydon -- et la critique parisienne se mobilise contre cet auteur qui diffuse des idées perverses. Cette rencontre fut déterminante pour Klaus Mann qui, près de vingt ans après, publiera à New York la première biographie essentielle d'André Gide. Qui était André Gide ? Qui était celui qui se voulait « immoraliste » -- pourtant sans cesse préoccupé de questions morales ? Qui était cet homme qui aimait à passer de l'extase religieuse à la sensualité païenne, qui privilégiait l'amour domestique tout en proclamant son penchant pour les adolescents ?Klaus Mann dresse ici le portrait du personnage paradoxal et fascinant que fut l'auteur de La Porte étroite, des Caves du Vatican, des Faux-Monnayeurs et des Nourritures terrestres. Imprégné d'une profonde admiration pour ce très grand écrivain, Klaus Mann reconnaît aussi ses travers et ses contradictions. Dans ce livre, il analyse avec son style éblouissant la pensée et l'oeuvre d'un homme épris de liberté.Klaus Mann est né en 1906 à Munich. Fils aîné de Thomas Mann, il écrit très tôt des poèmes et des nouvelles avant de se lancer dans la critique théâtrale à Berlin. Il a publié de nombreux livres dont Le Volcan, Mephisto, Fuite au Nord, Le Tournant ainsi qu'un Journal. [Sur ce livre, voir le feuilleton de Michel Lepape dans Le Monde des Livres, 28 mai 1999, p. II.]

 

 

Maurice Martin du Gard Les Mémorables, 1918-1945, préface de François Nourissier Gallimard, [8 février] 1999, 1089 p., avec index. 250 FF.

  L'histoire de la littérature n'est pas seulement celle des oeuvres mais l'histoire des hommes, des idées, de la sensibilité qui, à chaque époque, composent la vie littéraire. Du traité de Versailles à l'avènement de la IVe République, celle-ci, exceptionnellement riche et haute en couleur, a eu son mémorialiste : Maurice Martin du Gard. cousin de Roger, longtemps directeur des Nouvelles littéraires  qui furent un des foyers intellectuels des années 1920-1930. De cet observatoire privilégié, il contempla le Tout-Paris de la littérature, du monde et de la politique. Admirateur de Barrès, qu'il rencontra souvent, ses amis s'appelaient Drieu la Rochelle, Léautaud, Valéry, Claudel, Mauriac, Larbaud... Ces figures, et d'autres encore, de Gide à Bernanos, de Cocteau à Guitry, revivent dans Les Mémorables  avec l'intensité des personnages de roman. « Un dictionnaire des écrivains de l'entre-deux-guerres, a dit Bernard Frank. mais un dictionnaire incomparable : animé, vivant, en cinémascope. »Salués comme un chef d'oeuvre par l'ensemble de la critique lors de leur parution (de 1957 à 1978), Les Mémorables  sont aujourd'hui réédités en un seul volume, avec une préface de François Nourissier qui, il y a vingt ans, voyait dans leur auteur un « Saint-Simon miniature ».  

Jutta Ernst, Klaus Martens "Je vous écris, en hâte et fiévreusement" : André Gide et Felix Paul Greve. Korrespondenz und Dokumentation  Schriften der Saarländischen Universitäts und Landesbibliothek 5
St. Ingbert: Röhrig Universitätsverlag, 1999. 240 p.
Avec deux essais, illustrations, bibliographie, index.
ISBN 3-86110-205-6 68,- DM

Röhrig Universitätsverlag
Postfach 1806
D-66368 St. Ingbert
Tel: +49-6894-87957
Fax: +49-6894-870330


Internet: www.roehrig-verlag.de E-mail: info@roehrig-verlag.de

Du 10 juin au 16 juillet 1999 a eu lieu la 3ème exposition ayant pour sujet « Les Médiateurs de littérature autour de 1900 », organisée par le Professeur Dr. Klaus Martens, qui occupe la chaire « Littérature et Culture de l'Amérique du Nord » et qui dirige le centre de recherche « Médiation Institutionnelle de la Littérature Universelle dans les traductions ». L'inauguration de l'exposition ainsi que le compte rendu du livre du même nom: "Je vous écris, en hâte et fiévreusement" : André Gide et Felix Paul Greve. Correspondance et Documentation, se sont déroulés le 10 juin 1999 dans les locaux de la Saarländische Universitäts- und Landesbibliothek (17.15 h).     Cette exposition présentera les travaux du Professeur Martens et de ses collaborateurs (Dr. Jutta Ernst, Dr. Paul Morris, Susanne Korte, M.A., Mick Lee Kuzia, Dr. Margit Peterfy, Arlette Warken, M.A.) concernant la longue activité de traduction d'uvres littéraires de Felix Paul Greve. Celui-ci est devenu, sous le pseudonyme de Frederick Philip Grove, un des « grands » de la littérature canadienne du 20e siècle. Les lettres, documents et essais témoignent de l'intensité des relations interculturelles entre Greve et des auteurs internationaux très connus de l'époque. En même temps, ils montrent à quel point l'auteur canadien en a gardé le souvenir et l'a exploité dans son uvre littéraire. De plus, cette exposition ouvre de nouvelles perspectives quant à l'influence et l'image traditionnelle d'André Gide en Allemagne et au Canada.

  Jean SCHLUMBERGER Notes sur la vie littéraire (1902-1968) édition établie, présentée et annotée par Pascal Mercier. Gallimard, « Les Cahiers de la NRF », [février] 1999, 469 p., avec index. 180 F.   Durant plus de soixante années de vie littéraire, Jean Schlumberger a consigné dans ses Carnets intimes des discussions auxquelles il a participé, ainsi que des épisodes qui lui furent rapportés, autour de Gide, Claudel, Copeau, Martin du Gard, parmi les plus illustres des collaborateurs de La Nouvelle Revue Française. D'un côté un « juge » qui observe et note, de l'autre des écrivains qui s'expriment et se livrent, parfois malgré eux.Son approche tout à la fois tolérante et non complaisante des êtres, la pertinence de ses vues rendent son témoignage des plus précieux car il ne s'y mêle ni rancoeur ni fiel. Et, parmi les surprises que révéleront ces Notes sur la vie littéraire, on retiendra assurément ses sentiments mitigés envers Proust et son rôle dans le refus initial de la Recherche. Ne pouvant prétendre avoir eu raison seul contre tous, Schlumberger, dont la discrétion était comme une seconde nature, avait préféré se taire. Il est temps de l'écouter.Chercheur de la  British Academy auprès del'Université de Sheffield (RoyaumeUni) après avoir enseigné à celle du Kyusbu (Japon). Pascal Mercier a contribué à l'édition des derniers volumes d'Auguste Anglès consacrés à l'histoire de la première Nouvelle Revue Française et établi les Correspondances de Jean Schlumberger avec André Gide et Madame Mayrisch.

  NAOMI SEGAL André Gide : Pederasty and Pedagogy Clarendon Press, chez Oxford University Press A paraître le 29 octobre 1998, £40 en édition reliée        En examinant de près le cas d'André Gide, ses écrits fictionnels et non-fictionnels, et les mémoires de ses contemporains, l'auteur de ce livre prétend apporter une nouvelle contribution aux débats énergiques mais mutuellement respectueux entretenus de nos jours par le féminisme et les études « gay ». L'introduction du livre passe en revue des arguments pédagogiques, psychanalytiques, anthroplogiques et sociologiques, à la lumière de la théorie dite hydraulique selon laquelle tout désir se modèle sur le fonctionnement supposé mécanique du corps masculin, corps plein de tubes et de canaux qui se remplissent et se vident en quête de la stase idéale du dédésir. Fantasme plutôt que réalité, bien entendu, cette logique se retrouve partout dans les écrits de Gide, où elle crée une série de « formes mobiles » et de « précipitations » : la ventriloquie de la voix féminine, les versions du rapport triangulaire, la chaîne masculine (soit institutionnelle, soit narrative, soit l'anti-dimorphisme de la reproduction pédérastique-pédagogique), le désir exogame du soleil sur les peaux brunes lié au besoin d'une relation endogame d'autant plus étroit qu'il se fonde sur le non-désir, la gratuité du crime, de l'éducation, de la vertu, du jeu Si le bâtard est le « crochet » dans la ligne familiale, et si Maria Van Rysselberghe et Pierre Herbart se sont entendus pour constater l'habituelle « marche en crochet » de la pensée de Gide, qu'en est-il, enfin, de notre auteur -- parmi ses éternels « lost boys » est-ce un Peter Pan ou un Captain Hook?

Chapitre 1 : Pedagogy, pederasty, difference and desire
Chapitre 2 : Gide's body
Chapitre 2 : Gide's body
Chapitre 3 : Her voice
Chapitre 4 : Male chains
Chapitre 5 : The dangerous individual
Chapitre 6 : Uncles and aunts
Chapitre 7 : Catherine and 'Victor'
Chapitre 8 : Androgyde

Naomi Segal est professeur à l'université de Reading (Royaume-Uni), où elle occupe la chaire d'études françaises. Elle est l'auteur de sept autres livres, dont The Unintended Reader: feminism and Manon Lescaut (1986), Narcissus and Echo: women in the French récit (1988), The Adulteress's Child: authorship and desire in the 19c novel (1992), Scarlet Letters (coédité, 1997) et Coming Out of Feminism? (coédité, 1998). Ayant organisé en septembre 1998 un Colloque sur André Gide 1918 à l'université de Cambridge, elle prépare actuellement l'édition en français des communications, à paraître fin 1999 ou début 2000.

Achats par carte de crédit: tél +44 1536 454 5344 (ligne ouverte 24h sur 24)
ou par envoi d'eurochèque en livres sterling: £42.50 (=£40 +£2.50 frais de port) à CUSTOMER SERVICES, OXFORD UNIVERSITY PRESS, SAXON WAY WEST, CORBY, NORTHANTS NN1 89ES [prévoir jusqu'à 28 jours pour la livraison]  

André Gide - Jacques Rivière Correspondance (1909-1925)

Edition établie, présentée et annotée par Pierre de Gaulmyn et Alain Rivière, avec la collaboration de Kevin O'Neill et Stuart Barr.

Gallimard, [octobre] 1998, 803 p., avec index. 350 F.   Dans les métamorphoses littéraires et artistiques du vingtième siècle, une petite équipe entreprenante, qui cherchait en 1909 des talents nouveaux, a pris le parti de la nouveauté, tenu tête devant les attaques avec une audace sereine, et parié sur le long terme. Elle a réussi. En une vingtaine d'années elle a imposé une revue et une maison d'édition comme l'une des autorités culturelles de la France. Cela s'est fait au quotidien, grâce à une curiosité sans relâche. Les lettres de Rivière et de Gide sont pleines et comme saturées de noms d'écrivains et d'artistes. Certains noms, il faut le dire, ont disparu de toute mémoire, d'autres ne survivent déjà plus que dans les dictionnaires. Mais dans ce fourmillement on voit étinceler les plus grandes constellations de notre siècle, de Claudel à Proust. Or à cette époque La N.R.F. ne proposait pas à ses auteurs de rassurantes notoriétés journalistiques ou universitaires, mais du temps pour s'imposer, par la fidélité obstinée de ses numéros mensuels. Dans les choix quotidiens comme dans Ifs combats qu'il a fallu mener à certains moments, la relation d'amitié et de sincérité qui s'est établie entre Gide et Rivière a été une force vive, un noyau d'énergie. peut être parce qu'elle unissait le plus jeune et le plus âgé de l'équipe. Pour les raisons qu'expose par ailleurs Alain Rivière, cette correspondance a beaucoup tardé à paraître. Du vaste ensemble épistolaire qui entoure La N.R.F. elle se trouve la dernière à être entièrement connue. Puisse-t-elle prendre désormais sa place, qui est centrale. [Pierre de Gaulmyn]    

CLAUDE MARTIN André Gide ou la vocation au bonheur Tome I : 1869-1911. Fayard, [septembre] 1998, 699 p.180 F. [Avec illustrations, bibliographie (pp. 641-657), index des oeuvres de Gide, index nominum, et tableaux généalogiques].    

    La longue vie d'André Gide (1869-1951) a été remplie d'écrits et d'actions qui ont exercé une influence considérable sur son époque et ont fait de lui le « contemporain capital ». Une longue vie vouée à des combats dans tous les domaines (littéraire, moral, religieux, esthétique, politique, sexuel...), combats victorieux qui ont contribué à façonner l'esprit et les moeurs des hommes d'aujourd'hui. Une oeuvre ample, multiforme, voire contradictoire, au point d'exiger de ses lecteurs une lecture totale et de les inviter, pour en réaliser la juste synthèse et la symphonie équilibrée, à situer chaque écrit sur la courbe de la vie qui l'a fait naître. Un homme-carrefour, enfin, mêlé à tous les courants et mouvements importants de son temps (du symbolisme à l'existentialisme, de l'affaire Dreyfus à l'épuration), en relation avec d'innombrables personnalités du monde intellectuel et artistique européen. Et cet homme, chantre de l'épanouissement de l'individu, n'a cessé de parler de l'individu qu'il connaissait le mieux : lui-même. Cette vie n'avait pourtant pas fait l'objet jusqu'ici d'un récit qui l'embrassât vraiment dans son intégralité. Le présent livre, fondé sur l'exploitation d'une immense documentation, se veut une biographie totale, avec les événements, les voyages, les crises intimes et publiques, les engagements et les combats de l'homme aux cent visages, ses amitiés, la genèse et l'accueil de ses oeuvres successives, afin de reconstituer l'indissociable tout qui constitue la figure toujours vivante d'André Gide.   Professeur émérite de l'université de Lyon, spécialiste internationalement reconnu de Gide, Claude Martin a consacré à l'oeuvre et à la figure de celui-ci, depuis plus de trente-cinq ans, de nombreux livres et travaux, critiques et biographiques. Fondateur en 1968 de l'Association des Amis d'André Gide, responsable de ses publications qui ont fait d'elle une des plus actives sociétés littéraires, il a été 1'éditeur de plusieurs correspondances majeures de Gide, ainsi que des célèbres Cahiers de la petite Dame, et a établi l'inventaire de la correspondante générale (25 000 lettres) de l'écrivain. Liste des comptes rendus de ce volume  

ALAN SHERIDAN André Gide. A Life in the Present. London : Hamish Hamilton, [septembre] 1998, 709 p. [Avec illustrations, bibliographie (pp. 655-673), tableaux généalogiques, et index]. £ 25 [Pour l'étranger, ajouter £4.25, somme couvrant les frais de port. Envoyer chèque ou mandat ou n° de carte de crédit à Penguins Books Ltd, « André Gide Offer, Penguin Direct, Bath Road, Harmondsworth, UB7 0DA ». Offre valable jusqu'au 31 décembre 1998].  

     A stylish, scholarly account of the life and work of André Gide (1869-1951).     By the end of his life Gide would have been on most lists of the ten most important novelists of the twentieth century. His Paludes (1895) was one of the beginnings of the modern novel ; his masterpiece, Les Faux-Monnayeurs (1925), is one of the most ambitious achievements. But his name was also familiar the world over to millions who had never read his books : he had long since become a controversial figure, his views on political and sexual matters being better known than his literary work.     Brought up a strict Protestant, Gide spent his life trying to reconcile self-fulfilment and an inherited moral seriousness. In 1895 he went to North Africa, where Oscar Wilde and Alfred Douglas initiated him into the low life of Algiers. The awakening that North Africa brought him found expression in Les Nourritures terrestres (1897), which became a bible for later generations of young rebels. Nevertheless he married his childhood sweethart, his first cousin. The marriage was unconsummated, yet at fifty-two he fathered a daughter by a woman friend who wanted a child without benefit of husband or lover. He had innumerable encounters with adolescent boys ans young men, but there was one great love, Marc Allégret, the future film director. In 1924 he finally published Corydon, the long-gestated dialogue on homosexuality. In the 1930s he became a Communist "fellow-traveller", but a visit to the Soviet Union in 1936 confirmed him as a critic of Party and regime. He was already an enemy of the Right ; he was now vilified by the Left. Consecration in 1947 with the Nobel Prize for Literature.Alan Sheridan read English at Cambridge, then spent five years in Paris as assistant at the Lycées Henri IV and Condorcet. His most recent book is Michel Foucault : The Will to Truth. He has also translated over fifty books, including works by Sartre, Lacan and Foucault. Liste des comptes rendus de ce volume  

L'Enfance de l'art. Correspondances avec Elie Allégret (1886-1896) Lettres d'André Gide, Juliette Gide, Madeleine Rondeaux et Elie Allégret. Edition établie, présentée et annotée par Daniel DUROSAY Gallimard, coll. : « Les Cahiers de la NRF », [mai] 1998, 477 p., avec index. prix public : 170 F. Par l'intermédiaire de l'AAAG, sous couverture bleue des « Cahiers André Gide 17 » (texte identique à l'édition commerciale) : 136 F (franco de port). L'ouvrage a obtenu le Prix Sévigné 1998. |*| Commande |*|        Les dix premières années d'une correspondance entre le jeune André Gide, en pleine formation, et Élie Allégret, à l'origine son répétiteur, et bientôt l'un de ses premiers amis. À l'arrière-plan, se profile un troisième intervenant : Juliette Gide, la mère, fournit Élie de commentaires alarmistes ou inquiets sur l'évolution de son fils vers la carrière qu'il s'est choisie. Commencée gentiment à l'époque de la première communion d'André, cette correspondance prend un essor décisif en 1889, après le succès au baccalauréat, et lorsque Élie s'éloigne pour sa première mission aux environs de Lambaréné. Dans un premier temps, les deux amis sont en phase, partagent une même ambition spirituelle pour la « vraie vie » : religieuse chez Élie, artistique chez André. La tenue intellectuelle de leur entretien fait de ces lettres un musée des lectures du jeune artiste, tandis que le vécu accidenté d'Élie produit sur le vif un document sur la vie presque misérable des missions. Mais bientôt leurs existences divergent : pour l'esthète qu'est André, de nouvelles relations, littéraires, prennent la relève, tandis qu'en homme d'action, Élie est confronté à un quotidien épuisant, où se diluent ses premières ambitions. A partir du périple en Afrique du Nord (1893), où s'effectue la mutation morale de Gide, cette correspondance s'amenuise. Elle ne renaît, transformée, qu'après la mort de la mère, et le mariage annoncé d'André, pour consacrer l'amitié non plus de deux individus, mais de deux familles. Ainsi débute un autre lien : Élie Allégret est en effet le père de Marc, devenu, en 1917, un des intimes de Gide. Les relations de l'écrivain avec cette famille Allégret, jusqu'ici mal connues, constituent le soubassement religieux, affectif, et sociologique, de deux de ses fictions d'après-guerre, La Symphonie pastorale et Les Faux-Monnayeurs.

 

 

Les Jardins d'André Gide Texte de Mic Chamblas-Ploton Photographies de Jean-Baptitste Leroux Préface de Claude Martin Éditions du Chêne - Hachette Livre, [avril] 1998, 168 p., avec 35 clichés,

  André Gide - Jean Paulhan Correspondance (1918-1951) Edition établie et annotée par Frédéric GROVER et Pierrette SCHARTENBERG-WINTER Gallimard, coll. : « Les Cahiers de la NRF », [mai] 1998, 358 p., avec index. 160 F.   Les lettres ici rassemblées par Frédéric Grover furent échangées entre André Gide et Jean Paulhan, et s'échelonnent de février 1918 à janvier 1951. Elles s'apparentent étrangement par leur ton, à la fois libre et prudent. On a le sentiment que chacun mesure ce qui est dit, mais dit toujours ce qu'il croit devoir dire. En trente-trois années, il s'agit de décider ce qui va, ou non, paraître dans La Nouvelle Revue Française. On ne perçoit pas ombre de conflits, mais chez chacun des deux interlocuteurs un respect certain pour l'opinion de l'autre. La décision de publier tel article, de répondre ou de ne pas répondre à tel autre est examinée avec précision et prise sans embarras, avec le motif. Les allers et retours d'André Gide, de Paris à Cuverville ou dans le Midi, ne ralentissent aucun échange, et ce qui doit se décider l'est toujours carrément. L'exactitude, la précision, la prudence des décisions, qu'elles soient au départ d'André Gide ou deJean Paulhan, sont toujours à la fois sévèrement pesées -- et naturelles. Et paraissent toujours équitables, on dirait presque inévitables. Le livre que voici va permettre au lecteur curieux muni du texte finalement obtenu de tourner, pour son propre compte, autour de deux portraits singuliers involontairement tracés, rigoureux et passionnants, celui d'un écrivain célèbre établi dans sa célébrité, André Gide, et celui d'un écrivain encore masqué, Jean Paulhan, qui donne aux autres une attention constante et incroyable d'acuité, qui avance, recule, réfléchit, et conclut sans hésiter. Cela se fait à petit bruit, à brèves notes en quelques lignes, et se poursuit, troué de rares silences, malgré les censures et les guerres.     Double portrait de chacun par soi-même, qui bouge et ne s'effacera pas.Dominique Aury  

PHILIPPE BERTHIER Professeur à la Sorbonne Nouvelle   Pierre Herbart. MORALE ET STYLE DE LA DÉSINVOLTURE Un vol. br., [janvier] 1998, 20,5 x 14,5 cm, 140 pp., ill. : 98 FF (franco de port) |*| Commande |*|      Le nom de Pierre Herbart (1903-1974) est inséparable de celui d'André Gide, dont il a été le familier pendant plus de vingt ans : intimement lié à sa vie personnelle (il avait épousé la mère de sa fille Catherine), à ses voyages (en particulier le fameux voyage en URSS, dont il fut l'organisateur), à ses travaux, celui en qui le « Contemporain capital » voyait l'incarnation de son Lafcadio appartint au premier cercle de ses interlocuteurs de 1929 jusqu'à sa mort.      Mais Herbart ne fut pas le simple confident d'un grand homme. Sa personnalité captive vivement par elle-même. Engagé sur le terrain des affrontements décisifs de son temps (colonialisme, communisme, Résistance), il les a traversés avec une élégance et surtout une lucidité rares, dont on peut juger par le témoignage qu'il nous en a laissé dans une uvre quantitativement parcimonieuse, mais d'une rare originalité, où les vastes enjeux idéologiques du siècle croisent ceux, plus secrets mais au fond plus déterminants, des désirs amoureux. Spectateur d'abord passionné, bientôt désenchanté mais jamais cynique, Pierre Herbart restera toute sa vie fidèle à un idéal très séduisant de « désinvolture », dont cet essai, le premier qui lui soit consacré, explore les modes et les démarches, en même temps qu'il se propose de remettre en lumière un personnage et un univers littéraire singulièrement attachants.« ... une étude si riche, si enlevée, si vibrante que l'on s'étonne de ne pas la trouver sous la couverture "blanche" [de Gallimard] . Elle éclaire le secret d'un destin ... » Angelo Rinaldi, L'Express, 23 avril 1998.

  Retour aux Nourritures terrestres Actes du colloque de Sheffield ( 20-22 mars 1997)
Textes réunis par David A. Walker et Catharine S. Brosman Amsterdam/Atlanta : Éditions Rodopi B. V., 1998, XX-263 pp. Relié : US $ 73.40
Broché : US $ 23.50  

  André Gide--Henri de Régnier Correspondance 1891-1911 Editée par David J. Niederauer et Heather Franklyn. Presses Universitaires de Lyon, [octobre] 1997, 291 p., avec index. 139 F ttc.        Voici enfin publiée intégralement -- les seules lettres de Régnier l'avaient été il y a vingt-cinq ans -- l'importante correspondance d'André Gide avec celui qui fut d'abord pour lui un poète admiré (son aîné de cinq ans) et un ami très proche avec lequel il fit son premier vrai voyage (à rovers la Bretagne, en 1892) . Pendent plus de dix ans, leurs lettres font revivre toute cette fin-de-siècle littéraire riche et bouillonnante de productions originales. Pierre Louÿs et le milieu Heredia (Régnier et Louys furent les gendres du poète des Trophées), Paul Valéry, Francis Jammes... sont parmi les acteurs de cette chronique. Mais Gide, en 1900, eut le bon goût de ne guère aimer le roman un peu trop « polisson » de Régnier, La Double Maîtresse : blessé, le susceptible auteur ne devait jamais lui pardonner cette critique, et se déroba toujours à une réconciliation, que Gide souhaitait pourtant. Leurs relations s'espacèrent, dans une progressive glaciation; un dernier échange épistolaire en 1911 ne fut suivi, de le part de Régnier, que par des témoignages d'hostilité rancunière vis-à-vis de son ancien ami, devenu à ses yeux « un médiocre prosateur à la médiocrité prétentieuse », -- Gide demeurant, lui, fidèle à son admiration de jeunesse et faisant une belle place aux vers de Régnier dans son Anthologie de la poésie française de la Pléiade.   |*| Commande |*|    

Claude FOUCART Le temps de la « gadouille » ou le dernier rendez-vous d'André Gide avec l'Allemagne (1933-1951). Bern, Berlin, Frankfurt : Peter Lang, 1997, XIV-220 p., 180 FF. [ Peter Lang SA
Jupiterstrasse 15. Postfach 277 CH 3000 Bern 15 Possibilité d'achat par carte bancaire.; www.peterlang.ch    

  Les rapports d'André Gide avec l'Allemagne sont connus dans leur ensemble. Mais la période la moins étudiée est bien la plus complexe, celle qui suit l'arrivée au pouvoir de Hitler en 1933. A partir de ce moment, Gide se voit confronté aux réalités politiques et humaines de cette époque. Il observe avec attention les progrès du national-socialisme avec une curiosité qui lui est propre : fasciné par le monstre politique dont il perçoit assez vite les dangers pour l'Europe et toujours attaché à l'Allemagne comme source certaine d'un renouveau européen qui devrait permettre de sortir d'une crise sans fin. Gide s'attache à aider les émigrés. Il acquiert ainsi une nouvelle réputation, celle du Sage capable de sauver des valeurs bien menacées. Mais il est lui-même livré aux critiques non seulement des nationaux-socialistes qui s'efforcent d'utiliser à leur profit sa rupture avec le communisme après 1936, mais aussi de la gauche qui est amenée à préciser son interprétation des faits, à faire de l'écrivain un renégat, même si des différences se font jour entre les socialistes et les communistes à cette occasion. Et puis vient la guerre. Gide rentre dans le silence qui témoigne de son impuissance face aux drames humains. L'Allemagne reste l'objet de son attention. Et lorsque le régime national-socialiste s'effondre, il ne tarde guère à se rendre tout d'abord en Autriche, à Pertisau, pour affirmer la force des petits peuples, puis en Allemagne. Le discours prononcé devant la jeunesse à Munich en 1947 sera le grand moment des retrouvailles avec un peuple auquel Gide ne se lasse pas de rappeler son attachement à une époque où la guerre froide annonce de nouveaux drames. Contenu : Comment s'est développée l'attitude de Gide face à l'Allemagne dans les années difficiles qui ont suivi l'arrivée au pouvoir de Hitler et quelles ont été les réactions des Allemands (émigrés ou non) face à ses prises de position. Claude Foucart est professeur de littérature française moderne et comparée à l'Université Jean Moulin Lyon III. Il a notamment publié de nombreux articles sur Gide et l'Allemagne, les correspondances de l'écrivain Harry Graf Kessler, Thea Sternheim, Rolf Bongs et Pierre Bertaux ainsi que des études sur les rapports intellectuels entre l'Allemagne et la France depuis 1914.  

Claude FOUCART André Gide et l'Allemagne : A la recherche de la complémentarité (1889-1932).   Bonn, Romanistischer Verlag, 1997, 309 p. (Abhandlungen sur Sprache und Literatur. Ed.: R. Baum, F.-R. Hausmann, J. Grimm. Vol. 105). ISBN 3-86143-063-0 44.- DM      La période de la vie d'André Gide étudiée dans le présent ouvrage est une synthèse des multiples études et publications de correspondances entreprises par le Professeur Claude Foucart de l'Université de Lyon III-Jean Moulin depuis près de vingt ans, études consacrées essentiellement à l'analyse des rapports d'André Gide et de l'Allemagne. L'actuel volume est centré sur la période qui précède l'arrivée au pouvoir de Hitler et elle décrit à la fois les efforts de Gide pour prendre connaissance de la littérature, pour définir la nature des problèmes posés par les rapports franco-allemands après la première guerre mondiale. L'accent est mis sur l'analyse politique, les énergies dépensées pour affirmer la complémentarité des deux peuples sous la République de Weimar. Durant les années qui vont du grand voyage de Gide à Weimar en 1903 jusqu'aux derniers séjours à Berlin en 1932 se tissent des relations qui permettront à l'écrivain d'affirmer son influence en Allemagne et de définir un nouveau type de rapports entre les deux pays et en même temps de prendre la défense d'une nouvelle morale. A chaque étape de l'évolution des deux peuples durant ces années difficiles on retrouve un écrivain attaché à la défense de ses propres valeurs, mais aussi capable de comprendre l'Autre et cela jusqu'à la dernière minute de cette histoire bien brève de la démocratie allemande.  

Pierre LEPAPE André Gide, le messager. Paris : Seuil, [octobre] 1997, 511 p., avec bibliographie et index. 139 F.    

ANDRE GIDE Journal T. II (1926-1950) Édition établie, présentée et annotée par Martine Sagaert. Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 1997, 1649 p.,
avec index des 2 volumes de la nouvelle édition. 490 F.    

CLAUDE MARTIN La Correspondance générale d'André Gide (1879-1951) Répertoire chronologique Nouvelle édition, revue et considérablement augmentée (plus de 24 300 lettres échangées entre Gide et près de 2100 correspondants). Chronologies, textes inédits, index. Un vol. br., 29,7 x 21 cm, 562 pp. : 240 F (franco de port) Epuisé    

Bernard J. HOUSSIAU Marc Allégret découvreur de stars Sous les yeux d'André Gide (un vol. br., 24 x 16,5 cm, 260 pp., nombreuses illustrations) est diffusé par l'AAAG à un prix préférentiel : 170 F (franco de port) |*| Commande |*|    

L'AAAG dispose encore de quelques exemplaires du livre de   DANIEL MOUTOTE André Gide l'engagement (1926-1939) (un vol. br., 24 x 16 cm, 304 pp.) au prix de 60 F (franco de port) |*| Commande |*|

Retour au menu principal

 

 

Jean LAMBERT

Gide familier

Nouvelle édition revue, augmentée de lettres inédites

Presses Universitaires de Lyon, [2e trimestre] 2000, 213 p., 110 F

ISBN : 2-7297-0659-3

[Cet ouvrage est servi aux adhérents de l'AAAG au titre de leur abonnement pour 1999]

 

Antoine Fongaro

Bibliographie de Gide en Italie (1895-1963)

Institut français de Florence, [mai] 2000, 64-287 p., 50 000 £

Texte et théâtralité. Mélanges offerts à Jean Claude.

Édités par Raymonde Robert

Presses universitaires de Nancy, [2e trimestre] 2000, 250 F.

 

La première partie de l'ouvrage (p. 19-101), notamment, est consacrée à « Gide et la théâtralité », avec des contributions de Pierre Masson, Daniel Durosay, David Walker, Pierre Lachasse, Peter Schnyder, Patrick Pollard, Martine Sagaert, Clara Debard, Eric Marty.

Élisabeth Van Rysselberghe

Lettres à la Petite Dame

Gallimard, « Les Cahiers de la NRF », [mai] 2000, 195 p., 135 F.

 

Ma mère géra, dès 1921, un vaste domaine, La Bastide Franco, à Brignoles (Var), elle y dirigeait divers travaux agricoles parmi lesquels l'élevage du ver à soie. Elle allait régulièrement à Saint-Clair, où la Petite Dame avait une maison et Théo Van Rysselberghe son atelier.

 

Elle entretenait de nombreuses et étroites relations avec les milieux littéraires, André Gide (appelé Bypeed dans la famille), Roger Martin du Gard, Jean Schlumberger, Jacques Rivière, Bernard Groethuysen, Marc Allégret.

 

Textes choisis et présentés par Catherine Gide.

 

André Gide,

n° spécial de Littératures contemporaines, n° 7, 1999 [en fait : mai 2000], Klincksieck, 296 p.,

130 FF ou 19,82 Euros

*

SOMMAIRE

Les dragons de papier
par Pierre Masson

7-11

GIDE VIVANT :

Gide lecteur de Freud
par David Steel

15-36

Gide et le fait divers
par David H. Walker

37-54

Gide homosexuel : l'acrobate
par Daniel Durosay

55-85

Métamorphoses du corps gidien
par Sidonie Rivalin Padiou

87-116

La lutte avec l'Ange. Gide et la Bible
par Pierre Masson

117-134

André Gide, écrivain de toujours
par Martine Sagaert

135-144

LES MÉTAMORPHOSES DE L'ÉCRITURE :

Modernité, quelle modernité ? Présence de Gide, écrivain « fin de siècle »
par Jean Michel Wittmann

147-160

Les ruses de l'écriture du désir dans La Tentative amoureuse
par Alain Goulet

161-178

L'écriture du paysage dans Les Nourritures terrestres. Du fragment au poème en prose
par Pierre Lachasse

179-209

Saül ou l'envers des Nourritures terrestres
par Jean Claude

211-226

Le Journal, texte littéraire ?
par Anton Alblas

227-241

André Gide et La double méprise. De la construction d'un modèle à la lecture autobiographique
par Sophie Savage

243-260

Gide traducteur de Hebbel
par Peter Schnyder

261-276

Petit guide bibliographique
par Claude Martin

277-294

André Gide

Le Roi Candaule

Édition critique établie et présentée par Patrick Pollard

Nantes : Centre d'études gidiennes, 2000, 196 p., 120 F

|*| Commande |*|

André Gide--René Crevel

Correspondance (1927-1934)

Édition établie, présentée et annotée

par Frédéric Canovas

Nantes : Centre d'études gidiennes, [avril] 2000, 72 p., avec index, 65 F.

|*| Commande |*|

André Gide--Jean Malaquais

Correspondance (1935-1950)

précédée de  Historique de ma rencontre avec Gide

et suivie de  André Gide : Notes et notules au fil de la plume

Édition établie, annotée et préfacée par

Pierre Masson et Geneviève Millot-Nakach

Paris : Phébus, [janvier] 2000, 235 p., avec index, 129 FF.

[Ce livre entre dans l'abonnement annuel des Amis d'André Gide  pour l'année 2000]

Patrick Pollard

Répertoire des lectures d'André Gide

I. L'Antiquité classique

 

     1600 citations avec préface, sources et notes explicatives. Auteurs anciens, éléments mythologiques et historiques, allusions générales, langues, auteurs modernes.

     C'est le premier volume d'un répertoire qui se donne pour but d'esquisser dans ses différentes parties les connaissances qu'avait Gide du monde ancien et de la littérature d'expression anglaise, allemande, italienne et autres, sans négliger la culture orientale. Le corpus est constitué par les ouvrages d'imagination de Gide, ses articles de critique divers, ses ouvrages autobiographiques, Corydon, le Journal, et les correspondances publiées. Dans le cas du Journal, de Corydon, d'dipe et de Thésée  nous avons ajouté quelques précisions sur les manuscrits; quant aux correspondances, nous avons retenu des allusions qui figurent dans les lettres envoyées à Gide, car celles-ci témoignent souvent d'un échange d'idées digne d'attention. Les exemplaires peuvent être commandés en s'adressant directement à :

Patrick Pollard, French Department, Birkbeck College,

43 Gordon Square, London WC1H 0PD, Royaume-Uni.

 

     Prix (exemplaires brochés): £12 (£9 pour les membres de l'Association des Amis d'André Gide), frais d'envoi inclus. Nous vous prions de bien vouloir nous remettre la somme soit par Giro-international (renseignez-vous auprès des bureaux de poste), soit par Eurochèque. Dans les deux cas, le chèque sera établi en £ sterling à l'ordre de « Birkbeck College ».

 

     Le deuxième volume du Répertoire, qui sera consacré à la littérature d'expression anglaise, est prévu pour l'automne 2000.

 

Aline Mayrisch - Jean Schlumberger

Correspondance 1907-1946

Éditée par Pascal Mercier et Cornel Meder

Luxembourg, Publications Nationales, Imp. François Faber, [janvier] 2000, 697 p.,

1050 FLux ou 26 Euros

 

Georges Simenon--André Gide

Sans trop de pudeur... Correspondance (1938-1950)

suivie du « Dossier G. S. » d'André Gide

Edition établie par Benoît Denis. Préface de Dominique Fernandez.

Paris : Omnibus, coll. « Carnets », [septembre] 1999, 231 p.

85 F

|*| Commande |*|   par l'intermédiaire de l'AAAG : 70 F.

 

     « Rien de plus insolite, de plus étrange, de plus excitant dans l'histoire littéraire francaise, que la rencontre de ces deux tempéraments : le romancier et l'homme de lettres, l'instinct et le calcul, la spontanéité et la réflexion, l'écriture lâchée, presque automatique et le style raffiné, le somnambule faisant corps avec ses personnages et l'intellectuel tirant habilement les ficelles des siens. Nous tenons là un modèle emblématique de sympathie entre les contraires... Il ne faut considérer dans leur tandem si bizarre, ni un compagnonnage intellectuel, ni une entente amicale, mais une sorte d'expérience chimique où deux corps étrangers, profitant de ce qu'ils sont mis dans la même éprouvette provisoire, font voir à nu leurs caractères respectifs. »

     Une expérience passionnante où les deux hommes s'interrogent et se livrent à coeur ouvert et sans trop de pudeur... » Préface de Dominique Fernandez.

 

André Gide

Essais critiques

Édition établie, présentée et annotée

par Pierre Masson.

Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, [juillet] 1999, 1305 p.,
avec table des recueils, index des titres de revue, et index des noms de personnes.

395 F jusqu'au 30/11/99, puis 445 F.

Pierre Herbart

Textes retrouvés

Le Promeneur-Gallimard, « Le Cabinet des lettrés », 154 p., 1999,

90 FF- 13,72 Euro

 

 

 

 

Klaus Mann,

André Gide et la crise de la pensée moderne

traduit de l'allemand par Michel-François Demet

Grasset, [avril] 1999, 340 p.

145 FF

 

     Klaus Mann est âgé de dix-huit ans lorsqu'il se rend pour la première fois à Paris. C'est là que, grâce à une lettre de recommandation de son professeur Ernst Robert Curtius, il va faire la connaissance d'André Gide. Celui-ci vient de publier un de ses livres les plus scandaleux -- Corydon -- et la critique parisienne se mobilise contre cet auteur qui diffuse des idées perverses.

     Cette rencontre fut déterminante pour Klaus Mann qui, près de vingt ans après, publiera à New York la première biographie essentielle d'André Gide. Qui était André Gide ? Qui était celui qui se voulait « immoraliste » -- pourtant sans cesse préoccupé de questions morales ? Qui était cet homme qui aimait à passer de l'extase religieuse à la sensualité païenne, qui privilégiait l'amour domestique tout en proclamant son penchant pour les adolescents ?

     Klaus Mann dresse ici le portrait du personnage paradoxal et fascinant que fut l'auteur de La Porte étroite, des Caves du Vatican, des Faux-Monnayeurs et des Nourritures terrestres. Imprégné d'une profonde admiration pour ce très grand écrivain, Klaus Mann reconnaît aussi ses travers et ses contradictions. Dans ce livre, il analyse avec son style éblouissant la pensée et l'oeuvre d'un homme épris de liberté.

 

Klaus Mann est né en 1906 à Munich. Fils aîné de Thomas Mann, il écrit très tôt des poèmes et des nouvelles avant de se lancer dans la critique théâtrale à Berlin. Il a publié de nombreux livres dont Le Volcan, Mephisto, Fuite au Nord, Le Tournant ainsi qu'un Journal.

[Sur ce livre, voir le feuilleton de Michel Lepape dans Le Monde des Livres, 28 mai 1999, p. II.]

 

Maurice Martin du Gard

Les Mémorables, 1918-1945, préface de François Nourissier

Gallimard, [8 février] 1999, 1089 p., avec index.

250 FF.

 

     L'histoire de la littérature n'est pas seulement celle des oeuvres mais l'histoire des hommes, des idées, de la sensibilité qui, à chaque époque, composent la vie littéraire. Du traité de Versailles à l'avènement de la IVe République, celle-ci, exceptionnellement riche et haute en couleur, a eu son mémorialiste : Maurice Martin du Gard. cousin de Roger, longtemps directeur des Nouvelles littéraires  qui furent un des foyers intellectuels des années 1920-1930. De cet observatoire privilégié, il contempla le Tout-Paris de la littérature, du monde et de la politique. Admirateur de Barrès, qu'il rencontra souvent, ses amis s'appelaient Drieu la Rochelle, Léautaud, Valéry, Claudel, Mauriac, Larbaud... Ces figures, et d'autres encore, de Gide à Bernanos, de Cocteau à Guitry, revivent dans Les Mémorables  avec l'intensité des personnages de roman. « Un dictionnaire des écrivains de l'entre-deux-guerres, a dit Bernard Frank. mais un dictionnaire incomparable : animé, vivant, en cinémascope. »

     Salués comme un chef d'oeuvre par l'ensemble de la critique lors de leur parution (de 1957 à 1978), Les Mémorables  sont aujourd'hui réédités en un seul volume, avec une préface de François Nourissier qui, il y a vingt ans, voyait dans leur auteur un « Saint-Simon miniature ».

 

 

Jutta Ernst, Klaus Martens

"Je vous écris, en hâte et fiévreusement" : André Gide et Felix Paul Greve.

Korrespondenz und Dokumentation

 Schriften der Saarländischen Universitäts und Landesbibliothek 5
St. Ingbert: Röhrig Universitätsverlag, 1999. 240 p.
Avec deux essais, illustrations, bibliographie, index.
ISBN 3-86110-205-6

68,- DM

Röhrig Universitätsverlag
Postfach 1806
D-66368 St. Ingbert
Tel: +49-6894-87957
Fax: +49-6894-870330
Internet: www.roehrig-verlag.deE-mail: info@roehrig-verlag.de

     Du 10 juin au 16 juillet 1999 a eu lieu la 3ème exposition ayant pour sujet « Les Médiateurs de littérature autour de 1900 », organisée par le Professeur Dr. Klaus Martens, qui occupe la chaire « Littérature et Culture de l'Amérique du Nord » et qui dirige le centre de recherche « Médiation Institutionnelle de la Littérature Universelle dans les traductions ». L'inauguration de l'exposition ainsi que le compte rendu du livre du même nom: "Je vous écris, en hâte et fiévreusement" : André Gide et Felix Paul Greve. Correspondance et Documentation, se sont déroulés le 10 juin 1999 dans les locaux de la Saarländische Universitäts- und Landesbibliothek (17.15 h).

     Cette exposition présentera les travaux du Professeur Martens et de ses collaborateurs (Dr. Jutta Ernst, Dr. Paul Morris, Susanne Korte, M.A., Mick Lee Kuzia, Dr. Margit Peterfy, Arlette Warken, M.A.) concernant la longue activité de traduction d'uvres littéraires de Felix Paul Greve. Celui-ci est devenu, sous le pseudonyme de Frederick Philip Grove, un des « grands » de la littérature canadienne du 20e siècle. Les lettres, documents et essais témoignent de l'intensité des relations interculturelles entre Greve et des auteurs internationaux très connus de l'époque. En même temps, ils montrent à quel point l'auteur canadien en a gardé le souvenir et l'a exploité dans son uvre littéraire. De plus, cette exposition ouvre de nouvelles perspectives quant à l'influence et l'image traditionnelle d'André Gide en Allemagne et au Canada.

 

 

Jean SCHLUMBERGER

Notes sur la vie littéraire

(1902-1968)

édition établie, présentée et annotée par Pascal Mercier.

Gallimard, « Les Cahiers de la NRF », [février] 1999, 469 p., avec index.

180 F.

 

     Durant plus de soixante années de vie littéraire, Jean Schlumberger a consigné dans ses Carnets intimes des discussions auxquelles il a participé, ainsi que des épisodes qui lui furent rapportés, autour de Gide, Claudel, Copeau, Martin du Gard, parmi les plus illustres des collaborateurs de La Nouvelle Revue Française. D'un côté un « juge » qui observe et note, de l'autre des écrivains qui s'expriment et se livrent, parfois malgré eux.

     Son approche tout à la fois tolérante et non complaisante des êtres, la pertinence de ses vues rendent son témoignage des plus précieux car il ne s'y mêle ni rancoeur ni fiel. Et, parmi les surprises que révéleront ces Notes sur la vie littéraire, on retiendra assurément ses sentiments mitigés envers Proust et son rôle dans le refus initial de la Recherche.

     Ne pouvant prétendre avoir eu raison seul contre tous, Schlumberger, dont la discrétion était comme une seconde nature, avait préféré se taire. Il est temps de l'écouter.

 

     Chercheur de la  British Academy auprès del'Université deSheffield (RoyaumeUni), après avoir enseigné à celle du Kyusbu (Japon). Pascal Mercier a contribué à l'édition des derniers volumes d'Auguste Anglès consacrés à l'histoire de la première Nouvelle Revue Française et établi les Correspondances de Jean Schlumberger avec André Gide et Madame Mayrisch.

 

 

 

 

NAOMI SEGAL

André Gide : Pederasty and Pedagogy

Clarendon Press, chez Oxford University Press

A paraître le 29 octobre 1998, £40 en édition reliée

 

     En examinant de près le cas d'André Gide, ses écrits fictionnels et non-fictionnels, et les mémoires de ses contemporains, l'auteur de ce livre prétend apporter une nouvelle contribution aux débats énergiques mais mutuellement respectueux entretenus de nos jours par le féminisme et les études « gay ». L'introduction du livre passe en revue des arguments pédagogiques, psychanalytiques, anthroplogiques et sociologiques, à la lumière de la théorie dite hydraulique selon laquelle tout désir se modèle sur le fonctionnement supposé mécanique du corps masculin, corps plein de tubes et de canaux qui se remplissent et se vident en quête de la stase idéale du dédésir. Fantasme plutôt que réalité, bien entendu, cette logique se retrouve partout dans les écrits de Gide, où elle crée une série de « formes mobiles » et de « précipitations » : la ventriloquie de la voix féminine, les versions du rapport triangulaire, la chaîne masculine (soit institutionnelle, soit narrative, soit l'anti-dimorphisme de la reproduction pédérastique-pédagogique), le désir exogame du soleil sur les peaux brunes lié au besoin d'une relation endogame d'autant plus étroit qu'il se fonde sur le non-désir, la gratuité du crime, de l'éducation, de la vertu, du jeu Si le bâtard est le « crochet » dans la ligne familiale, et si Maria Van Rysselberghe et Pierre Herbart se sont entendus pour constater l'habituelle « marche en crochet » de la pensée de Gide, qu'en est-il, enfin, de notre auteur -- parmi ses éternels « lost boys » est-ce un Peter Pan ou un Captain Hook?

Chapitre 1 : Pedagogy, pederasty, difference and desire
Chapitre 2 : Gide's body
Chapitre 2 : Gide's body
Chapitre 3 : Her voice
Chapitre 4 : Male chains
Chapitre 5 : The dangerous individual
Chapitre 6 : Uncles and aunts
Chapitre 7 : Catherine and 'Victor'
Chapitre 8 : Androgyde

     Naomi Segal est professeur à l'université de Reading (Royaume-Uni), où elle occupe la chaire d'études françaises. Elle est l'auteur de sept autres livres, dont The Unintended Reader: feminism and Manon Lescaut (1986), Narcissus and Echo: women in the French récit (1988), The Adulteress's Child: authorship and desire in the 19c novel (1992), Scarlet Letters (coédité, 1997) et Coming Out of Feminism? (coédité, 1998). Ayant organisé en septembre 1998 un Colloque sur André Gide 1918 à l'université de Cambridge, elle prépare actuellement l'édition en français des communications, à paraître fin 1999 ou début 2000.

Achats par carte de crédit: tél +44 1536 454 5344 (ligne ouverte 24h sur 24)
ou par envoi d'eurochèque en livres sterling: £42.50 (=£40 +£2.50 frais de port) à

CUSTOMER SERVICES, OXFORD UNIVERSITY PRESS, SAXON WAY WEST,

CORBY, NORTHANTS NN1 89ES

[prévoir jusqu'à 28 jours pour la livraison]

 

 

André Gide - Jacques Rivière

Correspondance (1909-1925)

Edition établie, présentée et annotée par Pierre de Gaulmyn et Alain Rivière, avec la collaboration de Kevin O'Neill et Stuart Barr.

Gallimard, [octobre] 1998, 803 p., avec index.

350 F.

 

     Dans les métamorphoses littéraires et artistiques du vingtième siècle, une petite équipe entreprenante, qui cherchait en 1909 des talents nouveaux, a pris le parti de la nouveauté, tenu tête devant les attaques avec une audace sereine, et parié sur le long terme. Elle a réussi. En une vingtaine d'années elle a imposé une revue et une maison d'édition comme l'une des autorités culturelles de la France. Cela s'est fait au quotidien, grâce à une curiosité sans relâche. Les lettres de Rivière et de Gide sont pleines et comme saturées de noms d'écrivains et d'artistes. Certains noms, il faut le dire, ont disparu de toute mémoire, d'autres ne survivent déjà plus que dans les dictionnaires. Mais dans ce fourmillement on voit étinceler les plus grandes constellations de notre siècle, de Claudel à Proust. Or à cette époque La N.R.F. ne proposait pas à ses auteurs de rassurantes notoriétés journalistiques ou universitaires, mais du temps pour s'imposer, par la fidélité obstinée de ses numéros mensuels. Dans les choix quotidiens comme dans Ifs combats qu'il a fallu mener à certains moments, la relation d'amitié et de sincérité qui s'est établie entre Gide et Rivière a été une force vive, un noyau d'énergie. peut être parce qu'elle unissait le plus jeune et le plus âgé de l'équipe. Pour les raisons qu'expose par ailleurs Alain Rivière, cette correspondance a beaucoup tardé à paraître. Du vaste ensemble épistolaire qui entoure La N.R.F. elle se trouve la dernière à être entièrement connue. Puisse-t-elle prendre désormais sa place, qui est centrale. [Pierre de Gaulmyn]

 

 

CLAUDE MARTIN

André Gide ou la vocation au bonheur

Tome I : 1869-1911.

Fayard, [septembre] 1998, 699 p.180 F.

[Avec illustrations, bibliographie (pp. 641-657), index des oeuvres de Gide, index nominum,

et tableaux généalogiques].

 

     La longue vie d'André Gide (1869-1951) a été remplie d'écrits et d'actions qui ont exercé une influence considérable sur son époque et ont fait de lui le « contemporain capital ». Une longue vie vouée à des combats dans tous les domaines (littéraire, moral, religieux, esthétique, politique, sexuel...), combats victorieux qui ont contribué à façonner l'esprit et les moeurs des hommes d'aujourd'hui. Une oeuvre ample, multiforme, voire contradictoire, au point d'exiger de ses lecteurs une lecture totale et de les inviter, pour en réaliser la juste synthèse et la symphonie équilibrée, à situer chaque écrit sur la courbe de la vie qui l'a fait naître. Un homme-carrefour, enfin, mêlé à tous les courants et mouvements importants de son temps (du symbolisme à l'existentialisme, de l'affaire Dreyfus à l'épuration), en relation avec d'innombrables personnalités du monde intellectuel et artistique européen. Et cet homme, chantre de l'épanouissement de l'individu, n'a cessé de parler de l'individu qu'il connaissait le mieux : lui-même. Cette vie n'avait pourtant pas fait l'objet jusqu'ici d'un récit qui l'embrassât vraiment dans son intégralité. Le présent livre, fondé sur l'exploitation d'une immense documentation, se veut une biographie totale, avec les événements, les voyages, les crises intimes et publiques, les engagements et les combats de l'homme aux cent visages, ses amitiés, la genèse et l'accueil de ses oeuvres successives, afin de reconstituer l'indissociable tout qui constitue la figure toujours vivante d'André Gide.

 

Professeur émérite de l'université de Lyon, spécialiste internationalement reconnu de Gide, Claude Martin a consacré à l'oeuvre et à la figure de celui-ci, depuis plus de trente-cinq ans, de nombreux livres et travaux, critiques et biographiques. Fondateur en 1968 de l'Association des Amis d'André Gide, responsable de ses publications qui ont fait d'elle une des plus actives sociétés littéraires, il a été 1'éditeur de plusieurs correspondances majeures de Gide, ainsi que des célèbres Cahiers de la petite Dame, et a établi l'inventaire de la correspondante générale (25 000 lettres) de l'écrivain.

Liste des comptes rendus de ce volume

 

ALAN SHERIDAN

André Gide. A Life in the Present.

London : Hamish Hamilton, [septembre] 1998, 709 p.

[Avec illustrations, bibliographie (pp. 655-673), tableaux généalogiques, et index].

£ 25 [Pour l'étranger, ajouter £4.25, somme couvrant les frais de port. Envoyer chèque ou mandat ou n° de carte de crédit à Penguins Books Ltd, « André Gide Offer, Penguin Direct, Bath Road, Harmondsworth, UB7 0DA ». Offre valable jusqu'au 31 décembre 1998].

 

     A stylish, scholarly account of the life and work of André Gide (1869-1951).

     By the end of his life Gide would have been on most lists of the ten most important novelists of the twentieth century. His Paludes (1895) was one of the beginnings of the modern novel ; his masterpiece, Les Faux-Monnayeurs (1925), is one of the most ambitious achievements. But his name was also familiar the world over to millions who had never read his books : he had long since become a controversial figure, his views on political and sexual matters being better known than his literary work.

     Brought up a strict Protestant, Gide spent his life trying to reconcile self-fulfilment and an inherited moral seriousness. In 1895 he went to North Africa, where Oscar Wilde and Alfred Douglas initiated him into the low life of Algiers. The awakening that North Africa brought him found expression in Les Nourritures terrestres (1897), which became a bible for later generations of young rebels. Nevertheless he married his childhood sweethart, his first cousin. The marriage was unconsummated, yet at fifty-two he fathered a daughter by a woman friend who wanted a child without benefit of husband or lover. He had innumerable encounters with adolescent boys ans young men, but there was one great love, Marc Allégret, the future film director. In 1924 he finally published Corydon, the long-gestated dialogue on homosexuality. In the 1930s he became a Communist "fellow-traveller", but a visit to the Soviet Union in 1936 confirmed him as a critic of Party and regime. He was already an enemy of the Right ; he was now vilified by the Left. Consecration in 1947 with the Nobel Prize for Literature.

 

Alan Sheridan read English at Cambridge, then spent five years in Paris as assistant at the Lycées Henri IV and Condorcet. His most recent book is Michel Foucault : The Will to Truth. He has also translated over fifty books, including works by Sartre, Lacan and Foucault.

Liste des comptes rendus de ce volume

 

L'Enfance de l'art.

Correspondances avec Elie Allégret (1886-1896)

Lettres d'André Gide, Juliette Gide, Madeleine Rondeaux et Elie Allégret.

Edition établie, présentée et annotée par Daniel DUROSAY

Gallimard, coll. : « Les Cahiers de la NRF », [mai] 1998, 477 p., avec index.

prix public : 170 F.

Par l'intermédiaire de l'AAAG, sous couverture bleue des « Cahiers André Gide 17 » (texte identique à l'édition commerciale) : 136 F (franco de port).

L'ouvrage a obtenu le Prix Sévigné 1998.

|*| Commande |*|

 

     Les dix premières années d'une correspondance entre le jeune André Gide, en pleine formation, et Élie Allégret, à l'origine son répétiteur, et bientôt l'un de ses premiers amis. À l'arrière-plan, se profile un troisième intervenant : Juliette Gide, la mère, fournit Élie de commentaires alarmistes ou inquiets sur l'évolution de son fils vers la carrière qu'il s'est choisie. Commencée gentiment à l'époque de la première communion d'André, cette correspondance prend un essor décisif en 1889, après le succès au baccalauréat, et lorsque Élie s'éloigne pour sa première mission aux environs de Lambaréné. Dans un premier temps, les deux amis sont en phase, partagent une même ambition spirituelle pour la « vraie vie » : religieuse chez Élie, artistique chez André. La tenue intellectuelle de leur entretien fait de ces lettres un musée des lectures du jeune artiste, tandis que le vécu accidenté d'Élie produit sur le vif un document sur la vie presque misérable des missions. Mais bientôt leurs existences divergent : pour l'esthète qu'est André, de nouvelles relations, littéraires, prennent la relève, tandis qu'en homme d'action, Élie est confronté à un quotidien épuisant, où se diluent ses premières ambitions. A partir du périple en Afrique du Nord (1893), où s'effectue la mutation morale de Gide, cette correspondance s'amenuise. Elle ne renaît, transformée, qu'après la mort de la mère, et le mariage annoncé d'André, pour consacrer l'amitié non plus de deux individus, mais de deux familles. Ainsi débute un autre lien : Élie Allégret est en effet le père de Marc, devenu, en 1917, un des intimes de Gide. Les relations de l'écrivain avec cette famille Allégret, jusqu'ici mal connues, constituent le soubassement religieux, affectif, et sociologique, de deux de ses fictions d'après-guerre, La Symphonie pastorale et Les Faux-Monnayeurs.

Les Jardins d'André Gide

Texte de Mic Chamblas-Ploton

Photographies de Jean-Baptitste Leroux

Préface de Claude Martin

Éditions du Chêne - Hachette Livre, [avril] 1998, 168 p., avec 35 clichés,

 

André Gide - Jean Paulhan

Correspondance (1918-1951)

Edition établie et annotée par Frédéric GROVER et Pierrette SCHARTENBERG-WINTER

Gallimard, coll. : « Les Cahiers de la NRF », [mai] 1998, 358 p., avec index.

160 F.

 

     Les lettres ici rassemblées par Frédéric Grover furent échangées entre André Gide et Jean Paulhan, et s'échelonnent de février 1918 à janvier 1951. Elles s'apparentent étrangement par leur ton, à la fois libre et prudent. On a le sentiment que chacun mesure ce qui est dit, mais dit toujours ce qu'il croit devoir dire. En trente-trois années, il s'agit de décider ce qui va, ou non, paraître dans La Nouvelle Revue Française. On ne perçoit pas ombre de conflits, mais chez chacun des deux interlocuteurs un respect certain pour l'opinion de l'autre. La décision de publier tel article, de répondre ou de ne pas répondre à tel autre est examinée avec précision et prise sans embarras, avec le motif. Les allers et retours d'André Gide, de Paris à Cuverville ou dans le Midi, ne ralentissent aucun échange, et ce qui doit se décider l'est toujours carrément. L'exactitude, la précision, la prudence des décisions, qu'elles soient au départ d'André Gide ou deJean Paulhan, sont toujours à la fois sévèrement pesées -- et naturelles. Et paraissent toujours équitables, on dirait presque inévitables. Le livre que voici va permettre au lecteur curieux muni du texte finalement obtenu de tourner, pour son propre compte, autour de deux portraits singuliers involontairement tracés, rigoureux et passionnants, celui d'un écrivain célèbre établi dans sa célébrité, André Gide, et celui d'un écrivain encore masqué, Jean Paulhan, qui donne aux autres une attention constante et incroyable d'acuité, qui avance, recule, réfléchit, et conclut sans hésiter. Cela se fait à petit bruit, à brèves notes en quelques lignes, et se poursuit, troué de rares silences, malgré les censures et les guerres.

     Double portrait de chacun par soi-même, qui bouge et ne s'effacera pas.

Dominique Aury

 

 

PHILIPPE BERTHIER

Professeur à la Sorbonne Nouvelle

 

Pierre Herbart. MORALE ET STYLE DE LA DÉSINVOLTURE

Un vol. br., [janvier] 1998, 20,5 x 14,5 cm, 140 pp., ill. : 98 FF (franco de port)

|*| Commande |*|

     Le nom de Pierre Herbart (1903-1974) est inséparable de celui d'André Gide, dont il a été le familier pendant plus de vingt ans : intimement lié à sa vie personnelle (il avait épousé la mère de sa fille Catherine), à ses voyages (en particulier le fameux voyage en URSS, dont il fut l'organisateur), à ses travaux, celui en qui le « Contemporain capital » voyait l'incarnation de son Lafcadio appartint au premier cercle de ses interlocuteurs de 1929 jusqu'à sa mort.

     Mais Herbart ne fut pas le simple confident d'un grand homme. Sa personnalité captive vivement par elle-même. Engagé sur le terrain des affrontements décisifs de son temps (colonialisme, communisme, Résistance), il les a traversés avec une élégance et surtout une lucidité rares, dont on peut juger par le témoignage qu'il nous en a laissé dans une uvre quantitativement parcimonieuse, mais d'une rare originalité, où les vastes enjeux idéologiques du siècle croisent ceux, plus secrets mais au fond plus déterminants, des désirs amoureux. Spectateur d'abord passionné, bientôt désenchanté mais jamais cynique, Pierre Herbart restera toute sa vie fidèle à un idéal très séduisant de « désinvolture », dont cet essai, le premier qui lui soit consacré, explore les modes et les démarches, en même temps qu'il se propose de remettre en lumière un personnage et un univers littéraire singulièrement attachants.

« ... une étude si riche, si enlevée, si vibrante que l'on s'étonne de ne pas la trouver sous la couverture "blanche" [de Gallimard] . Elle éclaire le secret d'un destin ... » Angelo Rinaldi, L'Express, 23 avril 1998.

 

 

Retour aux Nourritures terrestres

Actes du colloque de Sheffield ( 20-22 mars 1997)
Textes réunis par David A. Walker et Catharine S. Brosman

Amsterdam/Atlanta : Éditions Rodopi B. V., 1998, XX-263 pp.

Relié : US $ 73.40
Broché : US $ 23.50

 

 

André Gide--Henri de Régnier

Correspondance 1891-1911

Editée par David J. Niederauer et Heather Franklyn.

Presses Universitaires de Lyon, [octobre] 1997, 291 p., avec index.

139 F ttc.

 

     Voici enfin publiée intégralement -- les seules lettres de Régnier l'avaient été il y a vingt-cinq ans -- l'importante correspondance d'André Gide avec celui qui fut d'abord pour lui un poète admiré (son aîné de cinq ans) et un ami très proche avec lequel il fit son premier vrai voyage (à rovers la Bretagne, en 1892) . Pendent plus de dix ans, leurs lettres font revivre toute cette fin-de-siècle littéraire riche et bouillonnante de productions originales. Pierre Louÿs et le milieu Heredia (Régnier et Louys furent les gendres du poète des Trophées), Paul Valéry, Francis Jammes... sont parmi les acteurs de cette chronique. Mais Gide, en 1900, eut le bon goût de ne guère aimer le roman un peu trop « polisson » de Régnier, La Double Maîtresse : blessé, le susceptible auteur ne devait jamais lui pardonner cette critique, et se déroba toujours à une réconciliation, que Gide souhaitait pourtant. Leurs relations s'espacèrent, dans une progressive glaciation; un dernier échange épistolaire en 1911 ne fut suivi, de le part de Régnier, que par des témoignages d'hostilité rancunière vis-à-vis de son ancien ami, devenu à ses yeux « un médiocre prosateur à la médiocrité prétentieuse », -- Gide demeurant, lui, fidèle à son admiration de jeunesse et faisant une belle place aux vers de Régnier dans son Anthologie de la poésie française de la Pléiade.

 

|*| Commande |*|

 

 

Claude FOUCART

Le temps de la « gadouille » ou le dernier rendez-vous d'André Gide avec l'Allemagne (1933-1951).

Bern, Berlin, Frankfurt : Peter Lang, 1997, XIV-220 p., 180 FF.

[ Peter Lang SA
Jupiterstrasse 15. Postfach 277
CH 3000 Bern 15

Possibilité d'achat par carte bancaire.&emdash; www.peterlang.ch ]

 

     Les rapports d'André Gide avec l'Allemagne sont connus dans leur ensemble. Mais la période la moins étudiée est bien la plus complexe, celle qui suit l'arrivée au pouvoir de Hitler en 1933. A partir de ce moment, Gide se voit confronté aux réalités politiques et humaines de cette époque. Il observe avec attention les progrès du national-socialisme avec une curiosité qui lui est propre : fasciné par le monstre politique dont il perçoit assez vite les dangers pour l'Europe et toujours attaché à l'Allemagne comme source certaine d'un renouveau européen qui devrait permettre de sortir d'une crise sans fin. Gide s'attache à aider les émigrés. Il acquiert ainsi une nouvelle réputation, celle du Sage capable de sauver des valeurs bien menacées. Mais il est lui-même livré aux critiques non seulement des nationaux-socialistes qui s'efforcent d'utiliser à leur profit sa rupture avec le communisme après 1936, mais aussi de la gauche qui est amenée à préciser son interprétation des faits, à faire de l'écrivain un renégat, même si des différences se font jour entre les socialistes et les communistes à cette occasion. Et puis vient la guerre. Gide rentre dans le silence qui témoigne de son impuissance face aux drames humains. L'Allemagne reste l'objet de son attention. Et lorsque le régime national-socialiste s'effondre, il ne tarde guère à se rendre tout d'abord en Autriche, à Pertisau, pour affirmer la force des petits peuples, puis en Allemagne. Le discours prononcé devant la jeunesse à Munich en 1947 sera le grand moment des retrouvailles avec un peuple auquel Gide ne se lasse pas de rappeler son attachement à une époque où la guerre froide annonce de nouveaux drames.

Contenu : Comment s'est développée l'attitude de Gide face à l'Allemagne dans les années difficiles qui ont suivi l'arrivée au pouvoir de Hitler et quelles ont été les réactions des Allemands (émigrés ou non) face à ses prises de position.

Claude Foucart est professeur de littérature française moderne et comparée à l'Université Jean Moulin Lyon III. Il a notamment publié de nombreux articles sur Gide et l'Allemagne, les correspondances de l'écrivain Harry Graf Kessler, Thea Sternheim, Rolf Bongs et Pierre Bertaux ainsi que des études sur les rapports intellectuels entre l'Allemagne et la France depuis 1914.

 

 

Claude FOUCART

André Gide et l'Allemagne :

A la recherche de la complémentarité (1889-1932).

 

Bonn, Romanistischer Verlag, 1997, 309 p. (Abhandlungen sur Sprache und Literatur. Ed.: R. Baum, F.-R. Hausmann, J. Grimm. Vol. 105).

ISBN 3-86143-063-0

44.- DM

 

     La période de la vie d'André Gide étudiée dans le présent ouvrage est une synthèse des multiples études et publications de correspondances entreprises par le Professeur Claude Foucart de l'Université de Lyon III-Jean Moulin depuis près de vingt ans, études consacrées essentiellement à l'analyse des rapports d'André Gide et de l'Allemagne. L'actuel volume est centré sur la période qui précède l'arrivée au pouvoir de Hitler et elle décrit à la fois les efforts de Gide pour prendre connaissance de la littérature, pour définir la nature des problèmes posés par les rapports franco-allemands après la première guerre mondiale. L'accent est mis sur l'analyse politique, les énergies dépensées pour affirmer la complémentarité des deux peuples sous la République de Weimar. Durant les années qui vont du grand voyage de Gide à Weimar en 1903 jusqu'aux derniers séjours à Berlin en 1932 se tissent des relations qui permettront à l'écrivain d'affirmer son influence en Allemagne et de définir un nouveau type de rapports entre les deux pays et en même temps de prendre la défense d'une nouvelle morale. A chaque étape de l'évolution des deux peuples durant ces années difficiles on retrouve un écrivain attaché à la défense de ses propres valeurs, mais aussi capable de comprendre l'Autre et cela jusqu'à la dernière minute de cette histoire bien brève de la démocratie allemande.

 

Pierre LEPAPE

André Gide, le messager.

Paris : Seuil, [octobre] 1997, 511 p., avec bibliographie et index.

139 F.

 

 

ANDRE GIDE

Journal

T. II (1926-1950)

Édition établie, présentée et annotée

par Martine Sagaert.

Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 1997, 1649 p.,
avec index des 2 volumes de la nouvelle édition.

490 F.

 

 

CLAUDE MARTIN

La Correspondance générale d'André Gide

(1879-1951)

Répertoire chronologique

Nouvelle édition, revue et considérablement augmentée (plus de 24 300 lettres échangées entre Gide et près de 2100 correspondants). Chronologies, textes inédits, index.

Un vol. br., 29,7 x 21 cm, 562 pp. : 240 F (franco de port)

Epuisé

 

 

Bernard J. HOUSSIAU

Marc Allégret

découvreur de stars

Sous les yeux d'André Gide

(un vol. br., 24 x 16,5 cm, 260 pp., nombreuses illustrations)

est diffusé par l'AAAG à un prix préférentiel : 170 F (franco de port)

|*| Commande |*|

 

 

L'AAAG

dispose encore de quelques exemplaires du livre de

 

DANIEL MOUTOTE

André Gide

l'engagement

(1926-1939)

(un vol. br., 24 x 16 cm, 304 pp.)

au prix de 60 F (franco de port)

|*| Commande |*|

 

 

Retour au menu principal

Jean LAMBERT

Gide familier

Nouvelle édition revue, augmentée de lettres inédites

Presses Universitaires de Lyon, [2e trimestre] 2000, 213 p., 110 F

ISBN : 2-7297-0659-3

[Cet ouvrage est servi aux adhérents de l'AAAG au titre de leur abonnement pour 1999]

 

Antoine Fongaro

Bibliographie de Gide en Italie (1895-1963)

Institut français de Florence, [mai] 2000, 64-287 p., 50 000 £

Texte et théâtralité. Mélanges offerts à Jean Claude.

Édités par Raymonde Robert

Presses universitaires de Nancy, [2e trimestre] 2000, 250 F.

 

La première partie de l'ouvrage (p. 19-101), notamment, est consacrée à « Gide et la théâtralité », avec des contributions de Pierre Masson, Daniel Durosay, David Walker, Pierre Lachasse, Peter Schnyder, Patrick Pollard, Martine Sagaert, Clara Debard, Eric Marty.

Élisabeth Van Rysselberghe

Lettres à la Petite Dame

Gallimard, « Les Cahiers de la NRF », [mai] 2000, 195 p., 135 F.

 

Ma mère géra, dès 1921, un vaste domaine, La Bastide Franco, à Brignoles (Var), elle y dirigeait divers travaux agricoles parmi lesquels l'élevage du ver à soie. Elle allait régulièrement à Saint-Clair, où la Petite Dame avait une maison et Théo Van Rysselberghe son atelier.

 

Elle entretenait de nombreuses et étroites relations avec les milieux littéraires, André Gide (appelé Bypeed dans la famille), Roger Martin du Gard, Jean Schlumberger, Jacques Rivière, Bernard Groethuysen, Marc Allégret.

 

Textes choisis et présentés par Catherine Gide.

 

André Gide,

n° spécial de Littératures contemporaines, n° 7, 1999 [en fait : mai 2000], Klincksieck, 296 p.,

130 FF ou 19,82 Euros

*

SOMMAIRE

Les dragons de papier
par Pierre Masson

7-11

GIDE VIVANT :

Gide lecteur de Freud
par David Steel

15-36

Gide et le fait divers
par David H. Walker

37-54

Gide homosexuel : l'acrobate
par Daniel Durosay

55-85

Métamorphoses du corps gidien
par Sidonie Rivalin Padiou

87-116

La lutte avec l'Ange. Gide et la Bible
par Pierre Masson

117-134

André Gide, écrivain de toujours
par Martine Sagaert

135-144

LES MÉTAMORPHOSES DE L'ÉCRITURE :

Modernité, quelle modernité ? Présence de Gide, écrivain « fin de siècle »
par Jean Michel Wittmann

147-160

Les ruses de l'écriture du désir dans La Tentative amoureuse
par Alain Goulet

161-178

L'écriture du paysage dans Les Nourritures terrestres. Du fragment au poème en prose
par Pierre Lachasse

179-209

Saül ou l'envers des Nourritures terrestres
par Jean Claude

211-226

Le Journal, texte littéraire ?
par Anton Alblas

227-241

André Gide et La double méprise. De la construction d'un modèle à la lecture autobiographique
par Sophie Savage

243-260

Gide traducteur de Hebbel
par Peter Schnyder

261-276

Petit guide bibliographique
par Claude Martin

277-294

André Gide

Le Roi Candaule

Édition critique établie et présentée par Patrick Pollard

Nantes : Centre d'études gidiennes, 2000, 196 p., 120 F

|*| Commande |*|

André Gide--René Crevel

Correspondance (1927-1934)

Édition établie, présentée et annotée

par Frédéric Canovas

Nantes : Centre d'études gidiennes, [avril] 2000, 72 p., avec index, 65 F.

|*| Commande |*|

André Gide--Jean Malaquais

Correspondance (1935-1950)

précédée de  Historique de ma rencontre avec Gide

et suivie de  André Gide : Notes et notules au fil de la plume

Édition établie, annotée et préfacée par

Pierre Masson et Geneviève Millot-Nakach

Paris : Phébus, [janvier] 2000, 235 p., avec index, 129 FF.

[Ce livre entre dans l'abonnement annuel des Amis d'André Gide  pour l'année 2000]

Patrick Pollard

Répertoire des lectures d'André Gide

I. L'Antiquité classique

 

     1600 citations avec préface, sources et notes explicatives. Auteurs anciens, éléments mythologiques et historiques, allusions générales, langues, auteurs modernes.

     C'est le premier volume d'un répertoire qui se donne pour but d'esquisser dans ses différentes parties les connaissances qu'avait Gide du monde ancien et de la littérature d'expression anglaise, allemande, italienne et autres, sans négliger la culture orientale. Le corpus est constitué par les ouvrages d'imagination de Gide, ses articles de critique divers, ses ouvrages autobiographiques, Corydon, le Journal, et les correspondances publiées. Dans le cas du Journal, de Corydon, d'dipe et de Thésée  nous avons ajouté quelques précisions sur les manuscrits; quant aux correspondances, nous avons retenu des allusions qui figurent dans les lettres envoyées à Gide, car celles-ci témoignent souvent d'un échange d'idées digne d'attention. Les exemplaires peuvent être commandés en s'adressant directement à :

Patrick Pollard, French Department, Birkbeck College,

43 Gordon Square, London WC1H 0PD, Royaume-Uni.

 

     Prix (exemplaires brochés): £12 (£9 pour les membres de l'Association des Amis d'André Gide), frais d'envoi inclus. Nous vous prions de bien vouloir nous remettre la somme soit par Giro-international (renseignez-vous auprès des bureaux de poste), soit par Eurochèque. Dans les deux cas, le chèque sera établi en £ sterling à l'ordre de « Birkbeck College ».

 

     Le deuxième volume du Répertoire, qui sera consacré à la littérature d'expression anglaise, est prévu pour l'automne 2000.

 

Aline Mayrisch - Jean Schlumberger

Correspondance 1907-1946

Éditée par Pascal Mercier et Cornel Meder

Luxembourg, Publications Nationales, Imp. François Faber, [janvier] 2000, 697 p.,

1050 FLux ou 26 Euros

 

Georges Simenon--André Gide

Sans trop de pudeur... Correspondance (1938-1950)

suivie du « Dossier G. S. » d'André Gide

Edition établie par Benoît Denis. Préface de Dominique Fernandez.

Paris : Omnibus, coll. « Carnets », [septembre] 1999, 231 p.

85 F

|*| Commande |*|   par l'intermédiaire de l'AAAG : 70 F.

 

     « Rien de plus insolite, de plus étrange, de plus excitant dans l'histoire littéraire francaise, que la rencontre de ces deux tempéraments : le romancier et l'homme de lettres, l'instinct et le calcul, la spontanéité et la réflexion, l'écriture lâchée, presque automatique et le style raffiné, le somnambule faisant corps avec ses personnages et l'intellectuel tirant habilement les ficelles des siens. Nous tenons là un modèle emblématique de sympathie entre les contraires... Il ne faut considérer dans leur tandem si bizarre, ni un compagnonnage intellectuel, ni une entente amicale, mais une sorte d'expérience chimique où deux corps étrangers, profitant de ce qu'ils sont mis dans la même éprouvette provisoire, font voir à nu leurs caractères respectifs. »

     Une expérience passionnante où les deux hommes s'interrogent et se livrent à coeur ouvert et sans trop de pudeur... » Préface de Dominique Fernandez.

 

André Gide

Essais critiques

Édition établie, présentée et annotée

par Pierre Masson.

Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, [juillet] 1999, 1305 p.,
avec table des recueils, index des titres de revue, et index des noms de personnes.

395 F jusqu'au 30/11/99, puis 445 F.

Pierre Herbart

Textes retrouvés

Le Promeneur-Gallimard, « Le Cabinet des lettrés », 154 p., 1999,

90 FF- 13,72 Euro

 

 

 

 

Klaus Mann,

André Gide et la crise de la pensée moderne

traduit de l'allemand par Michel-François Demet

Grasset, [avril] 1999, 340 p.

145 FF

 

     Klaus Mann est âgé de dix-huit ans lorsqu'il se rend pour la première fois à Paris. C'est là que, grâce à une lettre de recommandation de son professeur Ernst Robert Curtius, il va faire la connaissance d'André Gide. Celui-ci vient de publier un de ses livres les plus scandaleux -- Corydon -- et la critique parisienne se mobilise contre cet auteur qui diffuse des idées perverses.

     Cette rencontre fut déterminante pour Klaus Mann qui, près de vingt ans après, publiera à New York la première biographie essentielle d'André Gide. Qui était André Gide ? Qui était celui qui se voulait « immoraliste » -- pourtant sans cesse préoccupé de questions morales ? Qui était cet homme qui aimait à passer de l'extase religieuse à la sensualité païenne, qui privilégiait l'amour domestique tout en proclamant son penchant pour les adolescents ?

     Klaus Mann dresse ici le portrait du personnage paradoxal et fascinant que fut l'auteur de La Porte étroite, des Caves du Vatican, des Faux-Monnayeurs et des Nourritures terrestres. Imprégné d'une profonde admiration pour ce très grand écrivain, Klaus Mann reconnaît aussi ses travers et ses contradictions. Dans ce livre, il analyse avec son style éblouissant la pensée et l'oeuvre d'un homme épris de liberté.

 

Klaus Mann est né en 1906 à Munich. Fils aîné de Thomas Mann, il écrit très tôt des poèmes et des nouvelles avant de se lancer dans la critique théâtrale à Berlin. Il a publié de nombreux livres dont Le Volcan, Mephisto, Fuite au Nord, Le Tournant ainsi qu'un Journal.

[Sur ce livre, voir le feuilleton de Michel Lepape dans Le Monde des Livres, 28 mai 1999, p. II.]

 

Maurice Martin du Gard

Les Mémorables, 1918-1945, préface de François Nourissier

Gallimard, [8 février] 1999, 1089 p., avec index.

250 FF.

 

     L'histoire de la littérature n'est pas seulement celle des oeuvres mais l'histoire des hommes, des idées, de la sensibilité qui, à chaque époque, composent la vie littéraire. Du traité de Versailles à l'avènement de la IVe République, celle-ci, exceptionnellement riche et haute en couleur, a eu son mémorialiste : Maurice Martin du Gard. cousin de Roger, longtemps directeur des Nouvelles littéraires  qui furent un des foyers intellectuels des années 1920-1930. De cet observatoire privilégié, il contempla le Tout-Paris de la littérature, du monde et de la politique. Admirateur de Barrès, qu'il rencontra souvent, ses amis s'appelaient Drieu la Rochelle, Léautaud, Valéry, Claudel, Mauriac, Larbaud... Ces figures, et d'autres encore, de Gide à Bernanos, de Cocteau à Guitry, revivent dans Les Mémorables  avec l'intensité des personnages de roman. « Un dictionnaire des écrivains de l'entre-deux-guerres, a dit Bernard Frank. mais un dictionnaire incomparable : animé, vivant, en cinémascope. »

     Salués comme un chef d'oeuvre par l'ensemble de la critique lors de leur parution (de 1957 à 1978), Les Mémorables  sont aujourd'hui réédités en un seul volume, avec une préface de François Nourissier qui, il y a vingt ans, voyait dans leur auteur un « Saint-Simon miniature ».

 

 

Jutta Ernst, Klaus Martens

"Je vous écris, en hâte et fiévreusement" : André Gide et Felix Paul Greve.

Korrespondenz und Dokumentation

 Schriften der Saarländischen Universitäts und Landesbibliothek 5
St. Ingbert: Röhrig Universitätsverlag, 1999. 240 p.
Avec deux essais, illustrations, bibliographie, index.
ISBN 3-86110-205-6

68,- DM

Röhrig Universitätsverlag
Postfach 1806
D-66368 St. Ingbert
Tel: +49-6894-87957
Fax: +49-6894-870330
Internet: www.roehrig-verlag.deE-mail: info@roehrig-verlag.de

     Du 10 juin au 16 juillet 1999 a eu lieu la 3ème exposition ayant pour sujet « Les Médiateurs de littérature autour de 1900 », organisée par le Professeur Dr. Klaus Martens, qui occupe la chaire « Littérature et Culture de l'Amérique du Nord » et qui dirige le centre de recherche « Médiation Institutionnelle de la Littérature Universelle dans les traductions ». L'inauguration de l'exposition ainsi que le compte rendu du livre du même nom: "Je vous écris, en hâte et fiévreusement" : André Gide et Felix Paul Greve. Correspondance et Documentation, se sont déroulés le 10 juin 1999 dans les locaux de la Saarländische Universitäts- und Landesbibliothek (17.15 h).

     Cette exposition présentera les travaux du Professeur Martens et de ses collaborateurs (Dr. Jutta Ernst, Dr. Paul Morris, Susanne Korte, M.A., Mick Lee Kuzia, Dr. Margit Peterfy, Arlette Warken, M.A.) concernant la longue activité de traduction d'uvres littéraires de Felix Paul Greve. Celui-ci est devenu, sous le pseudonyme de Frederick Philip Grove, un des « grands » de la littérature canadienne du 20e siècle. Les lettres, documents et essais témoignent de l'intensité des relations interculturelles entre Greve et des auteurs internationaux très connus de l'époque. En même temps, ils montrent à quel point l'auteur canadien en a gardé le souvenir et l'a exploité dans son uvre littéraire. De plus, cette exposition ouvre de nouvelles perspectives quant à l'influence et l'image traditionnelle d'André Gide en Allemagne et au Canada.

 

 

Jean SCHLUMBERGER

Notes sur la vie littéraire

(1902-1968)

édition établie, présentée et annotée par Pascal Mercier.

Gallimard, « Les Cahiers de la NRF », [février] 1999, 469 p., avec index.

180 F.

 

     Durant plus de soixante années de vie littéraire, Jean Schlumberger a consigné dans ses Carnets intimes des discussions auxquelles il a participé, ainsi que des épisodes qui lui furent rapportés, autour de Gide, Claudel, Copeau, Martin du Gard, parmi les plus illustres des collaborateurs de La Nouvelle Revue Française. D'un côté un « juge » qui observe et note, de l'autre des écrivains qui s'expriment et se livrent, parfois malgré eux.

     Son approche tout à la fois tolérante et non complaisante des êtres, la pertinence de ses vues rendent son témoignage des plus précieux car il ne s'y mêle ni rancoeur ni fiel. Et, parmi les surprises que révéleront ces Notes sur la vie littéraire, on retiendra assurément ses sentiments mitigés envers Proust et son rôle dans le refus initial de la Recherche.

     Ne pouvant prétendre avoir eu raison seul contre tous, Schlumberger, dont la discrétion était comme une seconde nature, avait préféré se taire. Il est temps de l'écouter.

 

     Chercheur de la  British Academy auprès del'Université deSheffield (RoyaumeUni), après avoir enseigné à celle du Kyusbu (Japon). Pascal Mercier a contribué à l'édition des derniers volumes d'Auguste Anglès consacrés à l'histoire de la première Nouvelle Revue Française et établi les Correspondances de Jean Schlumberger avec André Gide et Madame Mayrisch.

 

 

 

 

NAOMI SEGAL

André Gide : Pederasty and Pedagogy

Clarendon Press, chez Oxford University Press

A paraître le 29 octobre 1998, £40 en édition reliée

 

     En examinant de près le cas d'André Gide, ses écrits fictionnels et non-fictionnels, et les mémoires de ses contemporains, l'auteur de ce livre prétend apporter une nouvelle contribution aux débats énergiques mais mutuellement respectueux entretenus de nos jours par le féminisme et les études « gay ». L'introduction du livre passe en revue des arguments pédagogiques, psychanalytiques, anthroplogiques et sociologiques, à la lumière de la théorie dite hydraulique selon laquelle tout désir se modèle sur le fonctionnement supposé mécanique du corps masculin, corps plein de tubes et de canaux qui se remplissent et se vident en quête de la stase idéale du dédésir. Fantasme plutôt que réalité, bien entendu, cette logique se retrouve partout dans les écrits de Gide, où elle crée une série de « formes mobiles » et de « précipitations » : la ventriloquie de la voix féminine, les versions du rapport triangulaire, la chaîne masculine (soit institutionnelle, soit narrative, soit l'anti-dimorphisme de la reproduction pédérastique-pédagogique), le désir exogame du soleil sur les peaux brunes lié au besoin d'une relation endogame d'autant plus étroit qu'il se fonde sur le non-désir, la gratuité du crime, de l'éducation, de la vertu, du jeu Si le bâtard est le « crochet » dans la ligne familiale, et si Maria Van Rysselberghe et Pierre Herbart se sont entendus pour constater l'habituelle « marche en crochet » de la pensée de Gide, qu'en est-il, enfin, de notre auteur -- parmi ses éternels « lost boys » est-ce un Peter Pan ou un Captain Hook?

Chapitre 1 : Pedagogy, pederasty, difference and desire
Chapitre 2 : Gide's body
Chapitre 2 : Gide's body
Chapitre 3 : Her voice
Chapitre 4 : Male chains
Chapitre 5 : The dangerous individual
Chapitre 6 : Uncles and aunts
Chapitre 7 : Catherine and 'Victor'
Chapitre 8 : Androgyde

     Naomi Segal est professeur à l'université de Reading (Royaume-Uni), où elle occupe la chaire d'études françaises. Elle est l'auteur de sept autres livres, dont The Unintended Reader: feminism and Manon Lescaut (1986), Narcissus and Echo: women in the French récit (1988), The Adulteress's Child: authorship and desire in the 19c novel (1992), Scarlet Letters (coédité, 1997) et Coming Out of Feminism? (coédité, 1998). Ayant organisé en septembre 1998 un Colloque sur André Gide 1918 à l'université de Cambridge, elle prépare actuellement l'édition en français des communications, à paraître fin 1999 ou début 2000.

Achats par carte de crédit: tél +44 1536 454 5344 (ligne ouverte 24h sur 24)
ou par envoi d'eurochèque en livres sterling: £42.50 (=£40 +£2.50 frais de port) à

CUSTOMER SERVICES, OXFORD UNIVERSITY PRESS, SAXON WAY WEST,

CORBY, NORTHANTS NN1 89ES

[prévoir jusqu'à 28 jours pour la livraison]

 

 

André Gide - Jacques Rivière

Correspondance (1909-1925)

Edition établie, présentée et annotée par Pierre de Gaulmyn et Alain Rivière, avec la collaboration de Kevin O'Neill et Stuart Barr.

Gallimard, [octobre] 1998, 803 p., avec index.

350 F.

 

     Dans les métamorphoses littéraires et artistiques du vingtième siècle, une petite équipe entreprenante, qui cherchait en 1909 des talents nouveaux, a pris le parti de la nouveauté, tenu tête devant les attaques avec une audace sereine, et parié sur le long terme. Elle a réussi. En une vingtaine d'années elle a imposé une revue et une maison d'édition comme l'une des autorités culturelles de la France. Cela s'est fait au quotidien, grâce à une curiosité sans relâche. Les lettres de Rivière et de Gide sont pleines et comme saturées de noms d'écrivains et d'artistes. Certains noms, il faut le dire, ont disparu de toute mémoire, d'autres ne survivent déjà plus que dans les dictionnaires. Mais dans ce fourmillement on voit étinceler les plus grandes constellations de notre siècle, de Claudel à Proust. Or à cette époque La N.R.F. ne proposait pas à ses auteurs de rassurantes notoriétés journalistiques ou universitaires, mais du temps pour s'imposer, par la fidélité obstinée de ses numéros mensuels. Dans les choix quotidiens comme dans Ifs combats qu'il a fallu mener à certains moments, la relation d'amitié et de sincérité qui s'est établie entre Gide et Rivière a été une force vive, un noyau d'énergie. peut être parce qu'elle unissait le plus jeune et le plus âgé de l'équipe. Pour les raisons qu'expose par ailleurs Alain Rivière, cette correspondance a beaucoup tardé à paraître. Du vaste ensemble épistolaire qui entoure La N.R.F. elle se trouve la dernière à être entièrement connue. Puisse-t-elle prendre désormais sa place, qui est centrale. [Pierre de Gaulmyn]

 

 

CLAUDE MARTIN

André Gide ou la vocation au bonheur

Tome I : 1869-1911.

Fayard, [septembre] 1998, 699 p.180 F.

[Avec illustrations, bibliographie (pp. 641-657), index des oeuvres de Gide, index nominum,

et tableaux généalogiques].

 

     La longue vie d'André Gide (1869-1951) a été remplie d'écrits et d'actions qui ont exercé une influence considérable sur son époque et ont fait de lui le « contemporain capital ». Une longue vie vouée à des combats dans tous les domaines (littéraire, moral, religieux, esthétique, politique, sexuel...), combats victorieux qui ont contribué à façonner l'esprit et les moeurs des hommes d'aujourd'hui. Une oeuvre ample, multiforme, voire contradictoire, au point d'exiger de ses lecteurs une lecture totale et de les inviter, pour en réaliser la juste synthèse et la symphonie équilibrée, à situer chaque écrit sur la courbe de la vie qui l'a fait naître. Un homme-carrefour, enfin, mêlé à tous les courants et mouvements importants de son temps (du symbolisme à l'existentialisme, de l'affaire Dreyfus à l'épuration), en relation avec d'innombrables personnalités du monde intellectuel et artistique européen. Et cet homme, chantre de l'épanouissement de l'individu, n'a cessé de parler de l'individu qu'il connaissait le mieux : lui-même. Cette vie n'avait pourtant pas fait l'objet jusqu'ici d'un récit qui l'embrassât vraiment dans son intégralité. Le présent livre, fondé sur l'exploitation d'une immense documentation, se veut une biographie totale, avec les événements, les voyages, les crises intimes et publiques, les engagements et les combats de l'homme aux cent visages, ses amitiés, la genèse et l'accueil de ses oeuvres successives, afin de reconstituer l'indissociable tout qui constitue la figure toujours vivante d'André Gide.

 

Professeur émérite de l'université de Lyon, spécialiste internationalement reconnu de Gide, Claude Martin a consacré à l'oeuvre et à la figure de celui-ci, depuis plus de trente-cinq ans, de nombreux livres et travaux, critiques et biographiques. Fondateur en 1968 de l'Association des Amis d'André Gide, responsable de ses publications qui ont fait d'elle une des plus actives sociétés littéraires, il a été 1'éditeur de plusieurs correspondances majeures de Gide, ainsi que des célèbres Cahiers de la petite Dame, et a établi l'inventaire de la correspondante générale (25 000 lettres) de l'écrivain.

Liste des comptes rendus de ce volume

 

ALAN SHERIDAN

André Gide. A Life in the Present.

London : Hamish Hamilton, [septembre] 1998, 709 p.

[Avec illustrations, bibliographie (pp. 655-673), tableaux généalogiques, et index].

£ 25 [Pour l'étranger, ajouter £4.25, somme couvrant les frais de port. Envoyer chèque ou mandat ou n° de carte de crédit à Penguins Books Ltd, « André Gide Offer, Penguin Direct, Bath Road, Harmondsworth, UB7 0DA ». Offre valable jusqu'au 31 décembre 1998].

 

     A stylish, scholarly account of the life and work of André Gide (1869-1951).

     By the end of his life Gide would have been on most lists of the ten most important novelists of the twentieth century. His Paludes (1895) was one of the beginnings of the modern novel ; his masterpiece, Les Faux-Monnayeurs (1925), is one of the most ambitious achievements. But his name was also familiar the world over to millions who had never read his books : he had long since become a controversial figure, his views on political and sexual matters being better known than his literary work.

     Brought up a strict Protestant, Gide spent his life trying to reconcile self-fulfilment and an inherited moral seriousness. In 1895 he went to North Africa, where Oscar Wilde and Alfred Douglas initiated him into the low life of Algiers. The awakening that North Africa brought him found expression in Les Nourritures terrestres (1897), which became a bible for later generations of young rebels. Nevertheless he married his childhood sweethart, his first cousin. The marriage was unconsummated, yet at fifty-two he fathered a daughter by a woman friend who wanted a child without benefit of husband or lover. He had innumerable encounters with adolescent boys ans young men, but there was one great love, Marc Allégret, the future film director. In 1924 he finally published Corydon, the long-gestated dialogue on homosexuality. In the 1930s he became a Communist "fellow-traveller", but a visit to the Soviet Union in 1936 confirmed him as a critic of Party and regime. He was already an enemy of the Right ; he was now vilified by the Left. Consecration in 1947 with the Nobel Prize for Literature.

 

Alan Sheridan read English at Cambridge, then spent five years in Paris as assistant at the Lycées Henri IV and Condorcet. His most recent book is Michel Foucault : The Will to Truth. He has also translated over fifty books, including works by Sartre, Lacan and Foucault.

Liste des comptes rendus de ce volume

 

L'Enfance de l'art.

Correspondances avec Elie Allégret (1886-1896)

Lettres d'André Gide, Juliette Gide, Madeleine Rondeaux et Elie Allégret.

Edition établie, présentée et annotée par Daniel DUROSAY

Gallimard, coll. : « Les Cahiers de la NRF », [mai] 1998, 477 p., avec index.

prix public : 170 F.

Par l'intermédiaire de l'AAAG, sous couverture bleue des « Cahiers André Gide 17 » (texte identique à l'édition commerciale) : 136 F (franco de port).

L'ouvrage a obtenu le Prix Sévigné 1998.

|*| Commande |*|

 

     Les dix premières années d'une correspondance entre le jeune André Gide, en pleine formation, et Élie Allégret, à l'origine son répétiteur, et bientôt l'un de ses premiers amis. À l'arrière-plan, se profile un troisième intervenant : Juliette Gide, la mère, fournit Élie de commentaires alarmistes ou inquiets sur l'évolution de son fils vers la carrière qu'il s'est choisie. Commencée gentiment à l'époque de la première communion d'André, cette correspondance prend un essor décisif en 1889, après le succès au baccalauréat, et lorsque Élie s'éloigne pour sa première mission aux environs de Lambaréné. Dans un premier temps, les deux amis sont en phase, partagent une même ambition spirituelle pour la « vraie vie » : religieuse chez Élie, artistique chez André. La tenue intellectuelle de leur entretien fait de ces lettres un musée des lectures du jeune artiste, tandis que le vécu accidenté d'Élie produit sur le vif un document sur la vie presque misérable des missions. Mais bientôt leurs existences divergent : pour l'esthète qu'est André, de nouvelles relations, littéraires, prennent la relève, tandis qu'en homme d'action, Élie est confronté à un quotidien épuisant, où se diluent ses premières ambitions. A partir du périple en Afrique du Nord (1893), où s'effectue la mutation morale de Gide, cette correspondance s'amenuise. Elle ne renaît, transformée, qu'après la mort de la mère, et le mariage annoncé d'André, pour consacrer l'amitié non plus de deux individus, mais de deux familles. Ainsi débute un autre lien : Élie Allégret est en effet le père de Marc, devenu, en 1917, un des intimes de Gide. Les relations de l'écrivain avec cette famille Allégret, jusqu'ici mal connues, constituent le soubassement religieux, affectif, et sociologique, de deux de ses fictions d'après-guerre, La Symphonie pastorale et Les Faux-Monnayeurs.

Les Jardins d'André Gide

Texte de Mic Chamblas-Ploton

Photographies de Jean-Baptitste Leroux

Préface de Claude Martin

Éditions du Chêne - Hachette Livre, [avril] 1998, 168 p., avec 35 clichés,

 

André Gide - Jean Paulhan

Correspondance (1918-1951)

Edition établie et annotée par Frédéric GROVER et Pierrette SCHARTENBERG-WINTER

Gallimard, coll. : « Les Cahiers de la NRF », [mai] 1998, 358 p., avec index.

160 F.

 

     Les lettres ici rassemblées par Frédéric Grover furent échangées entre André Gide et Jean Paulhan, et s'échelonnent de février 1918 à janvier 1951. Elles s'apparentent étrangement par leur ton, à la fois libre et prudent. On a le sentiment que chacun mesure ce qui est dit, mais dit toujours ce qu'il croit devoir dire. En trente-trois années, il s'agit de décider ce qui va, ou non, paraître dans La Nouvelle Revue Française. On ne perçoit pas ombre de conflits, mais chez chacun des deux interlocuteurs un respect certain pour l'opinion de l'autre. La décision de publier tel article, de répondre ou de ne pas répondre à tel autre est examinée avec précision et prise sans embarras, avec le motif. Les allers et retours d'André Gide, de Paris à Cuverville ou dans le Midi, ne ralentissent aucun échange, et ce qui doit se décider l'est toujours carrément. L'exactitude, la précision, la prudence des décisions, qu'elles soient au départ d'André Gide ou deJean Paulhan, sont toujours à la fois sévèrement pesées -- et naturelles. Et paraissent toujours équitables, on dirait presque inévitables. Le livre que voici va permettre au lecteur curieux muni du texte finalement obtenu de tourner, pour son propre compte, autour de deux portraits singuliers involontairement tracés, rigoureux et passionnants, celui d'un écrivain célèbre établi dans sa célébrité, André Gide, et celui d'un écrivain encore masqué, Jean Paulhan, qui donne aux autres une attention constante et incroyable d'acuité, qui avance, recule, réfléchit, et conclut sans hésiter. Cela se fait à petit bruit, à brèves notes en quelques lignes, et se poursuit, troué de rares silences, malgré les censures et les guerres.

     Double portrait de chacun par soi-même, qui bouge et ne s'effacera pas.

Dominique Aury

 

 

PHILIPPE BERTHIER

Professeur à la Sorbonne Nouvelle

 

Pierre Herbart. MORALE ET STYLE DE LA DÉSINVOLTURE

Un vol. br., [janvier] 1998, 20,5 x 14,5 cm, 140 pp., ill. : 98 FF (franco de port)

|*| Commande |*|

     Le nom de Pierre Herbart (1903-1974) est inséparable de celui d'André Gide, dont il a été le familier pendant plus de vingt ans : intimement lié à sa vie personnelle (il avait épousé la mère de sa fille Catherine), à ses voyages (en particulier le fameux voyage en URSS, dont il fut l'organisateur), à ses travaux, celui en qui le « Contemporain capital » voyait l'incarnation de son Lafcadio appartint au premier cercle de ses interlocuteurs de 1929 jusqu'à sa mort.

     Mais Herbart ne fut pas le simple confident d'un grand homme. Sa personnalité captive vivement par elle-même. Engagé sur le terrain des affrontements décisifs de son temps (colonialisme, communisme, Résistance), il les a traversés avec une élégance et surtout une lucidité rares, dont on peut juger par le témoignage qu'il nous en a laissé dans une uvre quantitativement parcimonieuse, mais d'une rare originalité, où les vastes enjeux idéologiques du siècle croisent ceux, plus secrets mais au fond plus déterminants, des désirs amoureux. Spectateur d'abord passionné, bientôt désenchanté mais jamais cynique, Pierre Herbart restera toute sa vie fidèle à un idéal très séduisant de « désinvolture », dont cet essai, le premier qui lui soit consacré, explore les modes et les démarches, en même temps qu'il se propose de remettre en lumière un personnage et un univers littéraire singulièrement attachants.

« ... une étude si riche, si enlevée, si vibrante que l'on s'étonne de ne pas la trouver sous la couverture "blanche" [de Gallimard] . Elle éclaire le secret d'un destin ... » Angelo Rinaldi, L'Express, 23 avril 1998.

 

 

Retour aux Nourritures terrestres

Actes du colloque de Sheffield ( 20-22 mars 1997)
Textes réunis par David A. Walker et Catharine S. Brosman

Amsterdam/Atlanta : Éditions Rodopi B. V., 1998, XX-263 pp.

Relié : US $ 73.40
Broché : US $ 23.50

 

 

André Gide--Henri de Régnier

Correspondance 1891-1911

Editée par David J. Niederauer et Heather Franklyn.

Presses Universitaires de Lyon, [octobre] 1997, 291 p., avec index.

139 F ttc.

 

     Voici enfin publiée intégralement -- les seules lettres de Régnier l'avaient été il y a vingt-cinq ans -- l'importante correspondance d'André Gide avec celui qui fut d'abord pour lui un poète admiré (son aîné de cinq ans) et un ami très proche avec lequel il fit son premier vrai voyage (à rovers la Bretagne, en 1892) . Pendent plus de dix ans, leurs lettres font revivre toute cette fin-de-siècle littéraire riche et bouillonnante de productions originales. Pierre Louÿs et le milieu Heredia (Régnier et Louys furent les gendres du poète des Trophées), Paul Valéry, Francis Jammes... sont parmi les acteurs de cette chronique. Mais Gide, en 1900, eut le bon goût de ne guère aimer le roman un peu trop « polisson » de Régnier, La Double Maîtresse : blessé, le susceptible auteur ne devait jamais lui pardonner cette critique, et se déroba toujours à une réconciliation, que Gide souhaitait pourtant. Leurs relations s'espacèrent, dans une progressive glaciation; un dernier échange épistolaire en 1911 ne fut suivi, de le part de Régnier, que par des témoignages d'hostilité rancunière vis-à-vis de son ancien ami, devenu à ses yeux « un médiocre prosateur à la médiocrité prétentieuse », -- Gide demeurant, lui, fidèle à son admiration de jeunesse et faisant une belle place aux vers de Régnier dans son Anthologie de la poésie française de la Pléiade.

 

|*| Commande |*|

 

 

Claude FOUCART

Le temps de la « gadouille » ou le dernier rendez-vous d'André Gide avec l'Allemagne (1933-1951).

Bern, Berlin, Frankfurt : Peter Lang, 1997, XIV-220 p., 180 FF.

[ Peter Lang SA
Jupiterstrasse 15. Postfach 277
CH 3000 Bern 15

Possibilité d'achat par carte bancaire.&emdash; www.peterlang.ch ]

 

     Les rapports d'André Gide avec l'Allemagne sont connus dans leur ensemble. Mais la période la moins étudiée est bien la plus complexe, celle qui suit l'arrivée au pouvoir de Hitler en 1933. A partir de ce moment, Gide se voit confronté aux réalités politiques et humaines de cette époque. Il observe avec attention les progrès du national-socialisme avec une curiosité qui lui est propre : fasciné par le monstre politique dont il perçoit assez vite les dangers pour l'Europe et toujours attaché à l'Allemagne comme source certaine d'un renouveau européen qui devrait permettre de sortir d'une crise sans fin. Gide s'attache à aider les émigrés. Il acquiert ainsi une nouvelle réputation, celle du Sage capable de sauver des valeurs bien menacées. Mais il est lui-même livré aux critiques non seulement des nationaux-socialistes qui s'efforcent d'utiliser à leur profit sa rupture avec le communisme après 1936, mais aussi de la gauche qui est amenée à préciser son interprétation des faits, à faire de l'écrivain un renégat, même si des différences se font jour entre les socialistes et les communistes à cette occasion. Et puis vient la guerre. Gide rentre dans le silence qui témoigne de son impuissance face aux drames humains. L'Allemagne reste l'objet de son attention. Et lorsque le régime national-socialiste s'effondre, il ne tarde guère à se rendre tout d'abord en Autriche, à Pertisau, pour affirmer la force des petits peuples, puis en Allemagne. Le discours prononcé devant la jeunesse à Munich en 1947 sera le grand moment des retrouvailles avec un peuple auquel Gide ne se lasse pas de rappeler son attachement à une époque où la guerre froide annonce de nouveaux drames.

Contenu : Comment s'est développée l'attitude de Gide face à l'Allemagne dans les années difficiles qui ont suivi l'arrivée au pouvoir de Hitler et quelles ont été les réactions des Allemands (émigrés ou non) face à ses prises de position.

Claude Foucart est professeur de littérature française moderne et comparée à l'Université Jean Moulin Lyon III. Il a notamment publié de nombreux articles sur Gide et l'Allemagne, les correspondances de l'écrivain Harry Graf Kessler, Thea Sternheim, Rolf Bongs et Pierre Bertaux ainsi que des études sur les rapports intellectuels entre l'Allemagne et la France depuis 1914.

 

 

Claude FOUCART

André Gide et l'Allemagne :

A la recherche de la complémentarité (1889-1932).

 

Bonn, Romanistischer Verlag, 1997, 309 p. (Abhandlungen sur Sprache und Literatur. Ed.: R. Baum, F.-R. Hausmann, J. Grimm. Vol. 105).

ISBN 3-86143-063-0

44.- DM

 

     La période de la vie d'André Gide étudiée dans le présent ouvrage est une synthèse des multiples études et publications de correspondances entreprises par le Professeur Claude Foucart de l'Université de Lyon III-Jean Moulin depuis près de vingt ans, études consacrées essentiellement à l'analyse des rapports d'André Gide et de l'Allemagne. L'actuel volume est centré sur la période qui précède l'arrivée au pouvoir de Hitler et elle décrit à la fois les efforts de Gide pour prendre connaissance de la littérature, pour définir la nature des problèmes posés par les rapports franco-allemands après la première guerre mondiale. L'accent est mis sur l'analyse politique, les énergies dépensées pour affirmer la complémentarité des deux peuples sous la République de Weimar. Durant les années qui vont du grand voyage de Gide à Weimar en 1903 jusqu'aux derniers séjours à Berlin en 1932 se tissent des relations qui permettront à l'écrivain d'affirmer son influence en Allemagne et de définir un nouveau type de rapports entre les deux pays et en même temps de prendre la défense d'une nouvelle morale. A chaque étape de l'évolution des deux peuples durant ces années difficiles on retrouve un écrivain attaché à la défense de ses propres valeurs, mais aussi capable de comprendre l'Autre et cela jusqu'à la dernière minute de cette histoire bien brève de la démocratie allemande.

 

Pierre LEPAPE

André Gide, le messager.

Paris : Seuil, [octobre] 1997, 511 p., avec bibliographie et index.

139 F.

 

 

ANDRE GIDE

Journal

T. II (1926-1950)

Édition établie, présentée et annotée

par Martine Sagaert.

Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 1997, 1649 p.,
avec index des 2 volumes de la nouvelle édition.

490 F.

 

 

CLAUDE MARTIN

La Correspondance générale d'André Gide

(1879-1951)

Répertoire chronologique

Nouvelle édition, revue et considérablement augmentée (plus de 24 300 lettres échangées entre Gide et près de 2100 correspondants). Chronologies, textes inédits, index.

Un vol. br., 29,7 x 21 cm, 562 pp. : 240 F (franco de port)

Epuisé

 

 

Bernard J. HOUSSIAU

Marc Allégret

découvreur de stars

Sous les yeux d'André Gide

(un vol. br., 24 x 16,5 cm, 260 pp., nombreuses illustrations)

est diffusé par l'AAAG à un prix préférentiel : 170 F (franco de port)

|*| Commande |*|

 

 

L'AAAG

dispose encore de quelques exemplaires du livre de

 

DANIEL MOUTOTE

André Gide

l'engagement

(1926-1939)

(un vol. br., 24 x 16 cm, 304 pp.)

au prix de 60 F (franco de port)

|*| Commande |*|

 

 

Retour au menu principal

Jean LAMBERT

Gide familier

Nouvelle édition revue, augmentée de lettres inédites

Presses Universitaires de Lyon, [2e trimestre] 2000, 213 p., 110 F

ISBN : 2-7297-0659-3

[Cet ouvrage est servi aux adhérents de l'AAAG au titre de leur abonnement pour 1999]

 

Antoine Fongaro

Bibliographie de Gide en Italie (1895-1963)

Institut français de Florence, [mai] 2000, 64-287 p., 50 000 £

Texte et théâtralité. Mélanges offerts à Jean Claude.

Édités par Raymonde Robert

Presses universitaires de Nancy, [2e trimestre] 2000, 250 F.

 

La première partie de l'ouvrage (p. 19-101), notamment, est consacrée à « Gide et la théâtralité », avec des contributions de Pierre Masson, Daniel Durosay, David Walker, Pierre Lachasse, Peter Schnyder, Patrick Pollard, Martine Sagaert, Clara Debard, Eric Marty.

Élisabeth Van Rysselberghe

Lettres à la Petite Dame

Gallimard, « Les Cahiers de la NRF », [mai] 2000, 195 p., 135 F.

 

Ma mère géra, dès 1921, un vaste domaine, La Bastide Franco, à Brignoles (Var), elle y dirigeait divers travaux agricoles parmi lesquels l'élevage du ver à soie. Elle allait régulièrement à Saint-Clair, où la Petite Dame avait une maison et Théo Van Rysselberghe son atelier.

 

Elle entretenait de nombreuses et étroites relations avec les milieux littéraires, André Gide (appelé Bypeed dans la famille), Roger Martin du Gard, Jean Schlumberger, Jacques Rivière, Bernard Groethuysen, Marc Allégret.

 

Textes choisis et présentés par Catherine Gide.

 

André Gide,

n° spécial de Littératures contemporaines, n° 7, 1999 [en fait : mai 2000], Klincksieck, 296 p.,

130 FF ou 19,82 Euros

*

SOMMAIRE

Les dragons de papier
par Pierre Masson

7-11

GIDE VIVANT :

Gide lecteur de Freud
par David Steel

15-36

Gide et le fait divers
par David H. Walker

37-54

Gide homosexuel : l'acrobate
par Daniel Durosay

55-85

Métamorphoses du corps gidien
par Sidonie Rivalin Padiou

87-116

La lutte avec l'Ange. Gide et la Bible
par Pierre Masson

117-134

André Gide, écrivain de toujours
par Martine Sagaert

135-144

LES MÉTAMORPHOSES DE L'ÉCRITURE :

Modernité, quelle modernité ? Présence de Gide, écrivain « fin de siècle »
par Jean Michel Wittmann

147-160

Les ruses de l'écriture du désir dans La Tentative amoureuse
par Alain Goulet

161-178

L'écriture du paysage dans Les Nourritures terrestres. Du fragment au poème en prose
par Pierre Lachasse

179-209

Saül ou l'envers des Nourritures terrestres
par Jean Claude

211-226

Le Journal, texte littéraire ?
par Anton Alblas

227-241

André Gide et La double méprise. De la construction d'un modèle à la lecture autobiographique
par Sophie Savage

243-260

Gide traducteur de Hebbel
par Peter Schnyder

261-276

Petit guide bibliographique
par Claude Martin

277-294

André Gide

Le Roi Candaule

Édition critique établie et présentée par Patrick Pollard

Nantes : Centre d'études gidiennes, 2000, 196 p., 120 F

|*| Commande |*|

André Gide--René Crevel

Correspondance (1927-1934)

Édition établie, présentée et annotée

par Frédéric Canovas

Nantes : Centre d'études gidiennes, [avril] 2000, 72 p., avec index, 65 F.

|*| Commande |*|

André Gide--Jean Malaquais

Correspondance (1935-1950)

précédée de  Historique de ma rencontre avec Gide

et suivie de  André Gide : Notes et notules au fil de la plume

Édition établie, annotée et préfacée par

Pierre Masson et Geneviève Millot-Nakach

Paris : Phébus, [janvier] 2000, 235 p., avec index, 129 FF.

[Ce livre entre dans l'abonnement annuel des Amis d'André Gide  pour l'année 2000]

Patrick Pollard

Répertoire des lectures d'André Gide

I. L'Antiquité classique

 

     1600 citations avec préface, sources et notes explicatives. Auteurs anciens, éléments mythologiques et historiques, allusions générales, langues, auteurs modernes.

     C'est le premier volume d'un répertoire qui se donne pour but d'esquisser dans ses différentes parties les connaissances qu'avait Gide du monde ancien et de la littérature d'expression anglaise, allemande, italienne et autres, sans négliger la culture orientale. Le corpus est constitué par les ouvrages d'imagination de Gide, ses articles de critique divers, ses ouvrages autobiographiques, Corydon, le Journal, et les correspondances publiées. Dans le cas du Journal, de Corydon, d'dipe et de Thésée  nous avons ajouté quelques précisions sur les manuscrits; quant aux correspondances, nous avons retenu des allusions qui figurent dans les lettres envoyées à Gide, car celles-ci témoignent souvent d'un échange d'idées digne d'attention. Les exemplaires peuvent être commandés en s'adressant directement à :

Patrick Pollard, French Department, Birkbeck College,

43 Gordon Square, London WC1H 0PD, Royaume-Uni.

 

     Prix (exemplaires brochés): £12 (£9 pour les membres de l'Association des Amis d'André Gide), frais d'envoi inclus. Nous vous prions de bien vouloir nous remettre la somme soit par Giro-international (renseignez-vous auprès des bureaux de poste), soit par Eurochèque. Dans les deux cas, le chèque sera établi en £ sterling à l'ordre de « Birkbeck College ».

 

     Le deuxième volume du Répertoire, qui sera consacré à la littérature d'expression anglaise, est prévu pour l'automne 2000.

 

Aline Mayrisch - Jean Schlumberger

Correspondance 1907-1946

Éditée par Pascal Mercier et Cornel Meder

Luxembourg, Publications Nationales, Imp. François Faber, [janvier] 2000, 697 p.,

1050 FLux ou 26 Euros

 

Georges Simenon--André Gide

Sans trop de pudeur... Correspondance (1938-1950)

suivie du « Dossier G. S. » d'André Gide

Edition établie par Benoît Denis. Préface de Dominique Fernandez.

Paris : Omnibus, coll. « Carnets », [septembre] 1999, 231 p.

85 F

|*| Commande |*|   par l'intermédiaire de l'AAAG : 70 F.

 

     « Rien de plus insolite, de plus étrange, de plus excitant dans l'histoire littéraire francaise, que la rencontre de ces deux tempéraments : le romancier et l'homme de lettres, l'instinct et le calcul, la spontanéité et la réflexion, l'écriture lâchée, presque automatique et le style raffiné, le somnambule faisant corps avec ses personnages et l'intellectuel tirant habilement les ficelles des siens. Nous tenons là un modèle emblématique de sympathie entre les contraires... Il ne faut considérer dans leur tandem si bizarre, ni un compagnonnage intellectuel, ni une entente amicale, mais une sorte d'expérience chimique où deux corps étrangers, profitant de ce qu'ils sont mis dans la même éprouvette provisoire, font voir à nu leurs caractères respectifs. »

     Une expérience passionnante où les deux hommes s'interrogent et se livrent à coeur ouvert et sans trop de pudeur... » Préface de Dominique Fernandez.

 

André Gide

Essais critiques

Édition établie, présentée et annotée

par Pierre Masson.

Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, [juillet] 1999, 1305 p.,
avec table des recueils, index des titres de revue, et index des noms de personnes.

395 F jusqu'au 30/11/99, puis 445 F.

Pierre Herbart

Textes retrouvés

Le Promeneur-Gallimard, « Le Cabinet des lettrés », 154 p., 1999,

90 FF- 13,72 Euro

 

 

 

 

Klaus Mann,

André Gide et la crise de la pensée moderne

traduit de l'allemand par Michel-François Demet

Grasset, [avril] 1999, 340 p.

145 FF

 

     Klaus Mann est âgé de dix-huit ans lorsqu'il se rend pour la première fois à Paris. C'est là que, grâce à une lettre de recommandation de son professeur Ernst Robert Curtius, il va faire la connaissance d'André Gide. Celui-ci vient de publier un de ses livres les plus scandaleux -- Corydon -- et la critique parisienne se mobilise contre cet auteur qui diffuse des idées perverses.

     Cette rencontre fut déterminante pour Klaus Mann qui, près de vingt ans après, publiera à New York la première biographie essentielle d'André Gide. Qui était André Gide ? Qui était celui qui se voulait « immoraliste » -- pourtant sans cesse préoccupé de questions morales ? Qui était cet homme qui aimait à passer de l'extase religieuse à la sensualité païenne, qui privilégiait l'amour domestique tout en proclamant son penchant pour les adolescents ?

     Klaus Mann dresse ici le portrait du personnage paradoxal et fascinant que fut l'auteur de La Porte étroite, des Caves du Vatican, des Faux-Monnayeurs et des Nourritures terrestres. Imprégné d'une profonde admiration pour ce très grand écrivain, Klaus Mann reconnaît aussi ses travers et ses contradictions. Dans ce livre, il analyse avec son style éblouissant la pensée et l'oeuvre d'un homme épris de liberté.

 

Klaus Mann est né en 1906 à Munich. Fils aîné de Thomas Mann, il écrit très tôt des poèmes et des nouvelles avant de se lancer dans la critique théâtrale à Berlin. Il a publié de nombreux livres dont Le Volcan, Mephisto, Fuite au Nord, Le Tournant ainsi qu'un Journal.

[Sur ce livre, voir le feuilleton de Michel Lepape dans Le Monde des Livres, 28 mai 1999, p. II.]

 

Maurice Martin du Gard

Les Mémorables, 1918-1945, préface de François Nourissier

Gallimard, [8 février] 1999, 1089 p., avec index.

250 FF.

 

     L'histoire de la littérature n'est pas seulement celle des oeuvres mais l'histoire des hommes, des idées, de la sensibilité qui, à chaque époque, composent la vie littéraire. Du traité de Versailles à l'avènement de la IVe République, celle-ci, exceptionnellement riche et haute en couleur, a eu son mémorialiste : Maurice Martin du Gard. cousin de Roger, longtemps directeur des Nouvelles littéraires  qui furent un des foyers intellectuels des années 1920-1930. De cet observatoire privilégié, il contempla le Tout-Paris de la littérature, du monde et de la politique. Admirateur de Barrès, qu'il rencontra souvent, ses amis s'appelaient Drieu la Rochelle, Léautaud, Valéry, Claudel, Mauriac, Larbaud... Ces figures, et d'autres encore, de Gide à Bernanos, de Cocteau à Guitry, revivent dans Les Mémorables  avec l'intensité des personnages de roman. « Un dictionnaire des écrivains de l'entre-deux-guerres, a dit Bernard Frank. mais un dictionnaire incomparable : animé, vivant, en cinémascope. »

     Salués comme un chef d'oeuvre par l'ensemble de la critique lors de leur parution (de 1957 à 1978), Les Mémorables  sont aujourd'hui réédités en un seul volume, avec une préface de François Nourissier qui, il y a vingt ans, voyait dans leur auteur un « Saint-Simon miniature ».

 

 

Jutta Ernst, Klaus Martens

"Je vous écris, en hâte et fiévreusement" : André Gide et Felix Paul Greve.

Korrespondenz und Dokumentation

 Schriften der Saarländischen Universitäts und Landesbibliothek 5
St. Ingbert: Röhrig Universitätsverlag, 1999. 240 p.
Avec deux essais, illustrations, bibliographie, index.
ISBN 3-86110-205-6

68,- DM

Röhrig Universitätsverlag
Postfach 1806
D-66368 St. Ingbert
Tel: +49-6894-87957
Fax: +49-6894-870330
Internet: www.roehrig-verlag.deE-mail: info@roehrig-verlag.de

     Du 10 juin au 16 juillet 1999 a eu lieu la 3ème exposition ayant pour sujet « Les Médiateurs de littérature autour de 1900 », organisée par le Professeur Dr. Klaus Martens, qui occupe la chaire « Littérature et Culture de l'Amérique du Nord » et qui dirige le centre de recherche « Médiation Institutionnelle de la Littérature Universelle dans les traductions ». L'inauguration de l'exposition ainsi que le compte rendu du livre du même nom: "Je vous écris, en hâte et fiévreusement" : André Gide et Felix Paul Greve. Correspondance et Documentation, se sont déroulés le 10 juin 1999 dans les locaux de la Saarländische Universitäts- und Landesbibliothek (17.15 h).

     Cette exposition présentera les travaux du Professeur Martens et de ses collaborateurs (Dr. Jutta Ernst, Dr. Paul Morris, Susanne Korte, M.A., Mick Lee Kuzia, Dr. Margit Peterfy, Arlette Warken, M.A.) concernant la longue activité de traduction d'uvres littéraires de Felix Paul Greve. Celui-ci est devenu, sous le pseudonyme de Frederick Philip Grove, un des « grands » de la littérature canadienne du 20e siècle. Les lettres, documents et essais témoignent de l'intensité des relations interculturelles entre Greve et des auteurs internationaux très connus de l'époque. En même temps, ils montrent à quel point l'auteur canadien en a gardé le souvenir et l'a exploité dans son uvre littéraire. De plus, cette exposition ouvre de nouvelles perspectives quant à l'influence et l'image traditionnelle d'André Gide en Allemagne et au Canada.

 

 

Jean SCHLUMBERGER

Notes sur la vie littéraire

(1902-1968)

édition établie, présentée et annotée par Pascal Mercier.

Gallimard, « Les Cahiers de la NRF », [février] 1999, 469 p., avec index.

180 F.

 

     Durant plus de soixante années de vie littéraire, Jean Schlumberger a consigné dans ses Carnets intimes des discussions auxquelles il a participé, ainsi que des épisodes qui lui furent rapportés, autour de Gide, Claudel, Copeau, Martin du Gard, parmi les plus illustres des collaborateurs de La Nouvelle Revue Française. D'un côté un « juge » qui observe et note, de l'autre des écrivains qui s'expriment et se livrent, parfois malgré eux.

     Son approche tout à la fois tolérante et non complaisante des êtres, la pertinence de ses vues rendent son témoignage des plus précieux car il ne s'y mêle ni rancoeur ni fiel. Et, parmi les surprises que révéleront ces Notes sur la vie littéraire, on retiendra assurément ses sentiments mitigés envers Proust et son rôle dans le refus initial de la Recherche.

     Ne pouvant prétendre avoir eu raison seul contre tous, Schlumberger, dont la discrétion était comme une seconde nature, avait préféré se taire. Il est temps de l'écouter.

 

     Chercheur de la  British Academy auprès del'Université deSheffield (RoyaumeUni), après avoir enseigné à celle du Kyusbu (Japon). Pascal Mercier a contribué à l'édition des derniers volumes d'Auguste Anglès consacrés à l'histoire de la première Nouvelle Revue Française et établi les Correspondances de Jean Schlumberger avec André Gide et Madame Mayrisch.

 

 

 

 

NAOMI SEGAL

André Gide : Pederasty and Pedagogy

Clarendon Press, chez Oxford University Press

A paraître le 29 octobre 1998, £40 en édition reliée

 

     En examinant de près le cas d'André Gide, ses écrits fictionnels et non-fictionnels, et les mémoires de ses contemporains, l'auteur de ce livre prétend apporter une nouvelle contribution aux débats énergiques mais mutuellement respectueux entretenus de nos jours par le féminisme et les études « gay ». L'introduction du livre passe en revue des arguments pédagogiques, psychanalytiques, anthroplogiques et sociologiques, à la lumière de la théorie dite hydraulique selon laquelle tout désir se modèle sur le fonctionnement supposé mécanique du corps masculin, corps plein de tubes et de canaux qui se remplissent et se vident en quête de la stase idéale du dédésir. Fantasme plutôt que réalité, bien entendu, cette logique se retrouve partout dans les écrits de Gide, où elle crée une série de « formes mobiles » et de « précipitations » : la ventriloquie de la voix féminine, les versions du rapport triangulaire, la chaîne masculine (soit institutionnelle, soit narrative, soit l'anti-dimorphisme de la reproduction pédérastique-pédagogique), le désir exogame du soleil sur les peaux brunes lié au besoin d'une relation endogame d'autant plus étroit qu'il se fonde sur le non-désir, la gratuité du crime, de l'éducation, de la vertu, du jeu Si le bâtard est le « crochet » dans la ligne familiale, et si Maria Van Rysselberghe et Pierre Herbart se sont entendus pour constater l'habituelle « marche en crochet » de la pensée de Gide, qu'en est-il, enfin, de notre auteur -- parmi ses éternels « lost boys » est-ce un Peter Pan ou un Captain Hook?

Chapitre 1 : Pedagogy, pederasty, difference and desire
Chapitre 2 : Gide's body
Chapitre 2 : Gide's body
Chapitre 3 : Her voice
Chapitre 4 : Male chains
Chapitre 5 : The dangerous individual
Chapitre 6 : Uncles and aunts
Chapitre 7 : Catherine and 'Victor'
Chapitre 8 : Androgyde

     Naomi Segal est professeur à l'université de Reading (Royaume-Uni), où elle occupe la chaire d'études françaises. Elle est l'auteur de sept autres livres, dont The Unintended Reader: feminism and Manon Lescaut (1986), Narcissus and Echo: women in the French récit (1988), The Adulteress's Child: authorship and desire in the 19c novel (1992), Scarlet Letters (coédité, 1997) et Coming Out of Feminism? (coédité, 1998). Ayant organisé en septembre 1998 un Colloque sur André Gide 1918 à l'université de Cambridge, elle prépare actuellement l'édition en français des communications, à paraître fin 1999 ou début 2000.

Achats par carte de crédit: tél +44 1536 454 5344 (ligne ouverte 24h sur 24)
ou par envoi d'eurochèque en livres sterling: £42.50 (=£40 +£2.50 frais de port) à

CUSTOMER SERVICES, OXFORD UNIVERSITY PRESS, SAXON WAY WEST,

CORBY, NORTHANTS NN1 89ES

[prévoir jusqu'à 28 jours pour la livraison]

 

 

André Gide - Jacques Rivière

Correspondance (1909-1925)

Edition établie, présentée et annotée par Pierre de Gaulmyn et Alain Rivière, avec la collaboration de Kevin O'Neill et Stuart Barr.

Gallimard, [octobre] 1998, 803 p., avec index.

350 F.

 

     Dans les métamorphoses littéraires et artistiques du vingtième siècle, une petite équipe entreprenante, qui cherchait en 1909 des talents nouveaux, a pris le parti de la nouveauté, tenu tête devant les attaques avec une audace sereine, et parié sur le long terme. Elle a réussi. En une vingtaine d'années elle a imposé une revue et une maison d'édition comme l'une des autorités culturelles de la France. Cela s'est fait au quotidien, grâce à une curiosité sans relâche. Les lettres de Rivière et de Gide sont pleines et comme saturées de noms d'écrivains et d'artistes. Certains noms, il faut le dire, ont disparu de toute mémoire, d'autres ne survivent déjà plus que dans les dictionnaires. Mais dans ce fourmillement on voit étinceler les plus grandes constellations de notre siècle, de Claudel à Proust. Or à cette époque La N.R.F. ne proposait pas à ses auteurs de rassurantes notoriétés journalistiques ou universitaires, mais du temps pour s'imposer, par la fidélité obstinée de ses numéros mensuels. Dans les choix quotidiens comme dans Ifs combats qu'il a fallu mener à certains moments, la relation d'amitié et de sincérité qui s'est établie entre Gide et Rivière a été une force vive, un noyau d'énergie. peut être parce qu'elle unissait le plus jeune et le plus âgé de l'équipe. Pour les raisons qu'expose par ailleurs Alain Rivière, cette correspondance a beaucoup tardé à paraître. Du vaste ensemble épistolaire qui entoure La N.R.F. elle se trouve la dernière à être entièrement connue. Puisse-t-elle prendre désormais sa place, qui est centrale. [Pierre de Gaulmyn]

 

 

CLAUDE MARTIN

André Gide ou la vocation au bonheur

Tome I : 1869-1911.

Fayard, [septembre] 1998, 699 p.180 F.

[Avec illustrations, bibliographie (pp. 641-657), index des oeuvres de Gide, index nominum,

et tableaux généalogiques].

 

     La longue vie d'André Gide (1869-1951) a été remplie d'écrits et d'actions qui ont exercé une influence considérable sur son époque et ont fait de lui le « contemporain capital ». Une longue vie vouée à des combats dans tous les domaines (littéraire, moral, religieux, esthétique, politique, sexuel...), combats victorieux qui ont contribué à façonner l'esprit et les moeurs des hommes d'aujourd'hui. Une oeuvre ample, multiforme, voire contradictoire, au point d'exiger de ses lecteurs une lecture totale et de les inviter, pour en réaliser la juste synthèse et la symphonie équilibrée, à situer chaque écrit sur la courbe de la vie qui l'a fait naître. Un homme-carrefour, enfin, mêlé à tous les courants et mouvements importants de son temps (du symbolisme à l'existentialisme, de l'affaire Dreyfus à l'épuration), en relation avec d'innombrables personnalités du monde intellectuel et artistique européen. Et cet homme, chantre de l'épanouissement de l'individu, n'a cessé de parler de l'individu qu'il connaissait le mieux : lui-même. Cette vie n'avait pourtant pas fait l'objet jusqu'ici d'un récit qui l'embrassât vraiment dans son intégralité. Le présent livre, fondé sur l'exploitation d'une immense documentation, se veut une biographie totale, avec les événements, les voyages, les crises intimes et publiques, les engagements et les combats de l'homme aux cent visages, ses amitiés, la genèse et l'accueil de ses oeuvres successives, afin de reconstituer l'indissociable tout qui constitue la figure toujours vivante d'André Gide.

 

Professeur émérite de l'université de Lyon, spécialiste internationalement reconnu de Gide, Claude Martin a consacré à l'oeuvre et à la figure de celui-ci, depuis plus de trente-cinq ans, de nombreux livres et travaux, critiques et biographiques. Fondateur en 1968 de l'Association des Amis d'André Gide, responsable de ses publications qui ont fait d'elle une des plus actives sociétés littéraires, il a été 1'éditeur de plusieurs correspondances majeures de Gide, ainsi que des célèbres Cahiers de la petite Dame, et a établi l'inventaire de la correspondante générale (25 000 lettres) de l'écrivain.

Liste des comptes rendus de ce volume

 

ALAN SHERIDAN

André Gide. A Life in the Present.

London : Hamish Hamilton, [septembre] 1998, 709 p.

[Avec illustrations, bibliographie (pp. 655-673), tableaux généalogiques, et index].

£ 25 [Pour l'étranger, ajouter £4.25, somme couvrant les frais de port. Envoyer chèque ou mandat ou n° de carte de crédit à Penguins Books Ltd, « André Gide Offer, Penguin Direct, Bath Road, Harmondsworth, UB7 0DA ». Offre valable jusqu'au 31 décembre 1998].

 

     A stylish, scholarly account of the life and work of André Gide (1869-1951).

     By the end of his life Gide would have been on most lists of the ten most important novelists of the twentieth century. His Paludes (1895) was one of the beginnings of the modern novel ; his masterpiece, Les Faux-Monnayeurs (1925), is one of the most ambitious achievements. But his name was also familiar the world over to millions who had never read his books : he had long since become a controversial figure, his views on political and sexual matters being better known than his literary work.

     Brought up a strict Protestant, Gide spent his life trying to reconcile self-fulfilment and an inherited moral seriousness. In 1895 he went to North Africa, where Oscar Wilde and Alfred Douglas initiated him into the low life of Algiers. The awakening that North Africa brought him found expression in Les Nourritures terrestres (1897), which became a bible for later generations of young rebels. Nevertheless he married his childhood sweethart, his first cousin. The marriage was unconsummated, yet at fifty-two he fathered a daughter by a woman friend who wanted a child without benefit of husband or lover. He had innumerable encounters with adolescent boys ans young men, but there was one great love, Marc Allégret, the future film director. In 1924 he finally published Corydon, the long-gestated dialogue on homosexuality. In the 1930s he became a Communist "fellow-traveller", but a visit to the Soviet Union in 1936 confirmed him as a critic of Party and regime. He was already an enemy of the Right ; he was now vilified by the Left. Consecration in 1947 with the Nobel Prize for Literature.

 

Alan Sheridan read English at Cambridge, then spent five years in Paris as assistant at the Lycées Henri IV and Condorcet. His most recent book is Michel Foucault : The Will to Truth. He has also translated over fifty books, including works by Sartre, Lacan and Foucault.

Liste des comptes rendus de ce volume

 

L'Enfance de l'art.

Correspondances avec Elie Allégret (1886-1896)

Lettres d'André Gide, Juliette Gide, Madeleine Rondeaux et Elie Allégret.

Edition établie, présentée et annotée par Daniel DUROSAY

Gallimard, coll. : « Les Cahiers de la NRF », [mai] 1998, 477 p., avec index.

prix public : 170 F.

Par l'intermédiaire de l'AAAG, sous couverture bleue des « Cahiers André Gide 17 » (texte identique à l'édition commerciale) : 136 F (franco de port).

L'ouvrage a obtenu le Prix Sévigné 1998.

|*| Commande |*|

 

     Les dix premières années d'une correspondance entre le jeune André Gide, en pleine formation, et Élie Allégret, à l'origine son répétiteur, et bientôt l'un de ses premiers amis. À l'arrière-plan, se profile un troisième intervenant : Juliette Gide, la mère, fournit Élie de commentaires alarmistes ou inquiets sur l'évolution de son fils vers la carrière qu'il s'est choisie. Commencée gentiment à l'époque de la première communion d'André, cette correspondance prend un essor décisif en 1889, après le succès au baccalauréat, et lorsque Élie s'éloigne pour sa première mission aux environs de Lambaréné. Dans un premier temps, les deux amis sont en phase, partagent une même ambition spirituelle pour la « vraie vie » : religieuse chez Élie, artistique chez André. La tenue intellectuelle de leur entretien fait de ces lettres un musée des lectures du jeune artiste, tandis que le vécu accidenté d'Élie produit sur le vif un document sur la vie presque misérable des missions. Mais bientôt leurs existences divergent : pour l'esthète qu'est André, de nouvelles relations, littéraires, prennent la relève, tandis qu'en homme d'action, Élie est confronté à un quotidien épuisant, où se diluent ses premières ambitions. A partir du périple en Afrique du Nord (1893), où s'effectue la mutation morale de Gide, cette correspondance s'amenuise. Elle ne renaît, transformée, qu'après la mort de la mère, et le mariage annoncé d'André, pour consacrer l'amitié non plus de deux individus, mais de deux familles. Ainsi débute un autre lien : Élie Allégret est en effet le père de Marc, devenu, en 1917, un des intimes de Gide. Les relations de l'écrivain avec cette famille Allégret, jusqu'ici mal connues, constituent le soubassement religieux, affectif, et sociologique, de deux de ses fictions d'après-guerre, La Symphonie pastorale et Les Faux-Monnayeurs.

Les Jardins d'André Gide

Texte de Mic Chamblas-Ploton

Photographies de Jean-Baptitste Leroux

Préface de Claude Martin

Éditions du Chêne - Hachette Livre, [avril] 1998, 168 p., avec 35 clichés,

 

André Gide - Jean Paulhan

Correspondance (1918-1951)

Edition établie et annotée par Frédéric GROVER et Pierrette SCHARTENBERG-WINTER

Gallimard, coll. : « Les Cahiers de la NRF », [mai] 1998, 358 p., avec index.

160 F.

 

     Les lettres ici rassemblées par Frédéric Grover furent échangées entre André Gide et Jean Paulhan, et s'échelonnent de février 1918 à janvier 1951. Elles s'apparentent étrangement par leur ton, à la fois libre et prudent. On a le sentiment que chacun mesure ce qui est dit, mais dit toujours ce qu'il croit devoir dire. En trente-trois années, il s'agit de décider ce qui va, ou non, paraître dans La Nouvelle Revue Française. On ne perçoit pas ombre de conflits, mais chez chacun des deux interlocuteurs un respect certain pour l'opinion de l'autre. La décision de publier tel article, de répondre ou de ne pas répondre à tel autre est examinée avec précision et prise sans embarras, avec le motif. Les allers et retours d'André Gide, de Paris à Cuverville ou dans le Midi, ne ralentissent aucun échange, et ce qui doit se décider l'est toujours carrément. L'exactitude, la précision, la prudence des décisions, qu'elles soient au départ d'André Gide ou deJean Paulhan, sont toujours à la fois sévèrement pesées -- et naturelles. Et paraissent toujours équitables, on dirait presque inévitables. Le livre que voici va permettre au lecteur curieux muni du texte finalement obtenu de tourner, pour son propre compte, autour de deux portraits singuliers involontairement tracés, rigoureux et passionnants, celui d'un écrivain célèbre établi dans sa célébrité, André Gide, et celui d'un écrivain encore masqué, Jean Paulhan, qui donne aux autres une attention constante et incroyable d'acuité, qui avance, recule, réfléchit, et conclut sans hésiter. Cela se fait à petit bruit, à brèves notes en quelques lignes, et se poursuit, troué de rares silences, malgré les censures et les guerres.

     Double portrait de chacun par soi-même, qui bouge et ne s'effacera pas.

Dominique Aury

 

 

PHILIPPE BERTHIER

Professeur à la Sorbonne Nouvelle

 

Pierre Herbart. MORALE ET STYLE DE LA DÉSINVOLTURE

Un vol. br., [janvier] 1998, 20,5 x 14,5 cm, 140 pp., ill. : 98 FF (franco de port)

|*| Commande |*|

     Le nom de Pierre Herbart (1903-1974) est inséparable de celui d'André Gide, dont il a été le familier pendant plus de vingt ans : intimement lié à sa vie personnelle (il avait épousé la mère de sa fille Catherine), à ses voyages (en particulier le fameux voyage en URSS, dont il fut l'organisateur), à ses travaux, celui en qui le « Contemporain capital » voyait l'incarnation de son Lafcadio appartint au premier cercle de ses interlocuteurs de 1929 jusqu'à sa mort.

     Mais Herbart ne fut pas le simple confident d'un grand homme. Sa personnalité captive vivement par elle-même. Engagé sur le terrain des affrontements décisifs de son temps (colonialisme, communisme, Résistance), il les a traversés avec une élégance et surtout une lucidité rares, dont on peut juger par le témoignage qu'il nous en a laissé dans une uvre quantitativement parcimonieuse, mais d'une rare originalité, où les vastes enjeux idéologiques du siècle croisent ceux, plus secrets mais au fond plus déterminants, des désirs amoureux. Spectateur d'abord passionné, bientôt désenchanté mais jamais cynique, Pierre Herbart restera toute sa vie fidèle à un idéal très séduisant de « désinvolture », dont cet essai, le premier qui lui soit consacré, explore les modes et les démarches, en même temps qu'il se propose de remettre en lumière un personnage et un univers littéraire singulièrement attachants.

« ... une étude si riche, si enlevée, si vibrante que l'on s'étonne de ne pas la trouver sous la couverture "blanche" [de Gallimard] . Elle éclaire le secret d'un destin ... » Angelo Rinaldi, L'Express, 23 avril 1998.

 

 

Retour aux Nourritures terrestres

Actes du colloque de Sheffield ( 20-22 mars 1997)
Textes réunis par David A. Walker et Catharine S. Brosman

Amsterdam/Atlanta : Éditions Rodopi B. V., 1998, XX-263 pp.

Relié : US $ 73.40
Broché : US $ 23.50

 

 

André Gide--Henri de Régnier

Correspondance 1891-1911

Editée par David J. Niederauer et Heather Franklyn.

Presses Universitaires de Lyon, [octobre] 1997, 291 p., avec index.

139 F ttc.

 

     Voici enfin publiée intégralement -- les seules lettres de Régnier l'avaient été il y a vingt-cinq ans -- l'importante correspondance d'André Gide avec celui qui fut d'abord pour lui un poète admiré (son aîné de cinq ans) et un ami très proche avec lequel il fit son premier vrai voyage (à rovers la Bretagne, en 1892) . Pendent plus de dix ans, leurs lettres font revivre toute cette fin-de-siècle littéraire riche et bouillonnante de productions originales. Pierre Louÿs et le milieu Heredia (Régnier et Louys furent les gendres du poète des Trophées), Paul Valéry, Francis Jammes... sont parmi les acteurs de cette chronique. Mais Gide, en 1900, eut le bon goût de ne guère aimer le roman un peu trop « polisson » de Régnier, La Double Maîtresse : blessé, le susceptible auteur ne devait jamais lui pardonner cette critique, et se déroba toujours à une réconciliation, que Gide souhaitait pourtant. Leurs relations s'espacèrent, dans une progressive glaciation; un dernier échange épistolaire en 1911 ne fut suivi, de le part de Régnier, que par des témoignages d'hostilité rancunière vis-à-vis de son ancien ami, devenu à ses yeux « un médiocre prosateur à la médiocrité prétentieuse », -- Gide demeurant, lui, fidèle à son admiration de jeunesse et faisant une belle place aux vers de Régnier dans son Anthologie de la poésie française de la Pléiade.

 

|*| Commande |*|

 

 

Claude FOUCART

Le temps de la « gadouille » ou le dernier rendez-vous d'André Gide avec l'Allemagne (1933-1951).

Bern, Berlin, Frankfurt : Peter Lang, 1997, XIV-220 p., 180 FF.

[ Peter Lang SA
Jupiterstrasse 15. Postfach 277
CH 3000 Bern 15

Possibilité d'achat par carte bancaire.&emdash; www.peterlang.ch ]

 

     Les rapports d'André Gide avec l'Allemagne sont connus dans leur ensemble. Mais la période la moins étudiée est bien la plus complexe, celle qui suit l'arrivée au pouvoir de Hitler en 1933. A partir de ce moment, Gide se voit confronté aux réalités politiques et humaines de cette époque. Il observe avec attention les progrès du national-socialisme avec une curiosité qui lui est propre : fasciné par le monstre politique dont il perçoit assez vite les dangers pour l'Europe et toujours attaché à l'Allemagne comme source certaine d'un renouveau européen qui devrait permettre de sortir d'une crise sans fin. Gide s'attache à aider les émigrés. Il acquiert ainsi une nouvelle réputation, celle du Sage capable de sauver des valeurs bien menacées. Mais il est lui-même livré aux critiques non seulement des nationaux-socialistes qui s'efforcent d'utiliser à leur profit sa rupture avec le communisme après 1936, mais aussi de la gauche qui est amenée à préciser son interprétation des faits, à faire de l'écrivain un renégat, même si des différences se font jour entre les socialistes et les communistes à cette occasion. Et puis vient la guerre. Gide rentre dans le silence qui témoigne de son impuissance face aux drames humains. L'Allemagne reste l'objet de son attention. Et lorsque le régime national-socialiste s'effondre, il ne tarde guère à se rendre tout d'abord en Autriche, à Pertisau, pour affirmer la force des petits peuples, puis en Allemagne. Le discours prononcé devant la jeunesse à Munich en 1947 sera le grand moment des retrouvailles avec un peuple auquel Gide ne se lasse pas de rappeler son attachement à une époque où la guerre froide annonce de nouveaux drames.

Contenu : Comment s'est développée l'attitude de Gide face à l'Allemagne dans les années difficiles qui ont suivi l'arrivée au pouvoir de Hitler et quelles ont été les réactions des Allemands (émigrés ou non) face à ses prises de position.

Claude Foucart est professeur de littérature française moderne et comparée à l'Université Jean Moulin Lyon III. Il a notamment publié de nombreux articles sur Gide et l'Allemagne, les correspondances de l'écrivain Harry Graf Kessler, Thea Sternheim, Rolf Bongs et Pierre Bertaux ainsi que des études sur les rapports intellectuels entre l'Allemagne et la France depuis 1914.

 

 

Claude FOUCART

André Gide et l'Allemagne :

A la recherche de la complémentarité (1889-1932).

 

Bonn, Romanistischer Verlag, 1997, 309 p. (Abhandlungen sur Sprache und Literatur. Ed.: R. Baum, F.-R. Hausmann, J. Grimm. Vol. 105).

ISBN 3-86143-063-0

44.- DM

 

     La période de la vie d'André Gide étudiée dans le présent ouvrage est une synthèse des multiples études et publications de correspondances entreprises par le Professeur Claude Foucart de l'Université de Lyon III-Jean Moulin depuis près de vingt ans, études consacrées essentiellement à l'analyse des rapports d'André Gide et de l'Allemagne. L'actuel volume est centré sur la période qui précède l'arrivée au pouvoir de Hitler et elle décrit à la fois les efforts de Gide pour prendre connaissance de la littérature, pour définir la nature des problèmes posés par les rapports franco-allemands après la première guerre mondiale. L'accent est mis sur l'analyse politique, les énergies dépensées pour affirmer la complémentarité des deux peuples sous la République de Weimar. Durant les années qui vont du grand voyage de Gide à Weimar en 1903 jusqu'aux derniers séjours à Berlin en 1932 se tissent des relations qui permettront à l'écrivain d'affirmer son influence en Allemagne et de définir un nouveau type de rapports entre les deux pays et en même temps de prendre la défense d'une nouvelle morale. A chaque étape de l'évolution des deux peuples durant ces années difficiles on retrouve un écrivain attaché à la défense de ses propres valeurs, mais aussi capable de comprendre l'Autre et cela jusqu'à la dernière minute de cette histoire bien brève de la démocratie allemande.

 

Pierre LEPAPE

André Gide, le messager.

Paris : Seuil, [octobre] 1997, 511 p., avec bibliographie et index.

139 F.

 

 

ANDRE GIDE

Journal

T. II (1926-1950)

Édition établie, présentée et annotée

par Martine Sagaert.

Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 1997, 1649 p.,
avec index des 2 volumes de la nouvelle édition.

490 F.

 

 

CLAUDE MARTIN

La Correspondance générale d'André Gide

(1879-1951)

Répertoire chronologique

Nouvelle édition, revue et considérablement augmentée (plus de 24 300 lettres échangées entre Gide et près de 2100 correspondants). Chronologies, textes inédits, index.

Un vol. br., 29,7 x 21 cm, 562 pp. : 240 F (franco de port)

Epuisé

 

 

Bernard J. HOUSSIAU

Marc Allégret

découvreur de stars

Sous les yeux d'André Gide

(un vol. br., 24 x 16,5 cm, 260 pp., nombreuses illustrations)

est diffusé par l'AAAG à un prix préférentiel : 170 F (franco de port)

|*| Commande |*|

 

 

L'AAAG

dispose encore de quelques exemplaires du livre de

 

DANIEL MOUTOTE

André Gide

l'engagement

(1926-1939)

(un vol. br., 24 x 16 cm, 304 pp.)

au prix de 60 F (franco de port)

|*| Commande |*|

 

 

Retour au menu principal